samedi 29 août 2009

GENEVE / ONU / PEKIN Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale demande un traitement humain pour les détenus

Un comité de l'ONU demande un traitement humain pour les détenus du Tibet et du Xinjiang le 29/8/2009 à 12h09 par AFP
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) a appelé vendredi la Chine à garantir un procès équitable aux personnes détenues depuis les troubles qui ont éclaté en mars 2008 au Tibet et en juillet dernier dans la région du Xinjiang.
Dans ses conclusions publiées vendredi à la suite de l'examen de la situation des minorités dans le pays, le CERD a demandé à Pékin de s'assurer que les détenus du Tibet et du Xinjiang (région autonome du Nord-Ouest) bénéficient d'un "traitement humain", dans le respect des principes de "libre choix de l'avocat et de présomption d'innocence".
Cela implique également que les juges doivent "prononcer des peines correspondants aux délits".
Le 10 août, la Chine avait assuré à l'ONU avoir libéré, après les avoir "rééduquées", 1.231 personnes qui avaient été arrêtées pendant les affrontements au Tibet, il y a plus d'un an. Dans ses conclusions, le CERD reconnaît que Pékin a le devoir de maintenir l'ordre public, mais il se dit "préoccupé" par des allégations faisant état d'une utilisation disproportionnée de la force contre les Tibétains et les Ouïghours, ethnie turcophone musulmane présente au Xinjiang."
Le Comité recommande (...) de considérer attentivement les causes de ces événements (...) et les raisons pour lesquelles la situation s'est dégradée", explique le rapport. Ce dernier demande aux autorités chinoises de favoriser le développement de l'Ouest du pays, où se trouvent le Tibet et le Xinjiang, afin de réduire les disparités économiques et sociales existantes.
Selon Pékin, les troubles qui ont éclaté le 5 juillet dans la région du Xinjiang ont fait 197 morts et 1.700 blessés. Ces troubles sont survenus un peu plus d'un an après les affrontements dans la région autonome du Tibet qui ont démarré après des manifestations pacifistes destinées à commémorer le soulèvement anti-chinois de mars 1959.

jeudi 27 août 2009

lu dans le Courrier des lecteurs du Quotidien de l'île de La Réunion 26/08/09

Le courrier des Lecteur Le Quotidien de la Réunion 26 Août 2009 , http://www.lequotidien.re/opinion/le-courrier-des-lecteurs/56751-au-futur-consul-honoraire-de-chine.html - Bertil Bertrand Reshad « Au futur consul honoraire de Chine, Je voudrais souhaiter la bienvenue au futur consul de Chine. C’est un très grand honneur fait à La Réunion. Exerçant son sens de la diplomatie dans les plus grands hôtels de l’Empire du Milieu, il a accueilli les plus grands de ce monde. Dans le cadre de ses fonctions, a-t-il accueilli le Dalaï Lama ? Je ne pense pas. Je suis descendant de chinois expatriés. Pour cette raison, je me sens le droit d’avoir honte de voir les exactions des autorités chinoises.
La logique économique a ses raisons que le pays des droits de l’Homme doit magnifier ? Qu’importe si pour cela, notre honneur doit être souillé. Rama Yade, alors secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, en parlant du leader de la Lybie, regrettait que l’on puisse se servir des droits de l’Homme pour s’essuyer les pieds.
Je suis heureux de constater que nos dirigeants locaux font de même. Et le plus drôle, c’est qu’il y en a toujours un pour te rétorquer qu’il « ne faut pas avoir l’indignation sélective ». On oublie vite que la Chine a le record du monde de prisonniers tués par fusil, 8 000 en moyenne. On oublie qu’il existe un véritable marché et un véritable commerce, d’Etat, des organes, des prisonniers morts. Je serai toujours du côté de ceux qui souffrent de persécutions, de violences, et de censure. Qu’ils soient de droite ou de gauche.
Mais, même la proximité idéologique ne permet pas de regarder ailleurs pendant que l’on tue et que l’on massacre à tout-va : les Tibétains tués par milliers par le « boucher de Lhassa », en 1988. Ce dernier est tellement sorti grandi de cet épisode, qu’il est devenu le dirigeant numéro un de la Chine communiste. Ou bien encore les musulmans molestés et tués par les Huans, avec la bénédiction de la police et des autorités ; qui pratiquaient eux aussi la politique du « je regarde ailleurs ».
Mais bon, il y a des réalités qui, visiblement, me dépassent. Dans ce cas, qu’attend-on pour ouvrir un consulat de Birmanie sur nos rivages ? Ou encore mieux, de Corée du Nord ?
Je suis de ceux qui pensent que la coopération régionale est une vraie chance pour notre île, mais aussi pour la France. Mais, cela ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Et surtout pas au prix de nos idéaux, et de notre honneur. Alors, bienvenue M. le Consul, notre pays n’est pas parfait, mais au moins, la liberté n’est pas un vain mot pour nous. J’ose espérer que vous serez, quand vous retournerez dans vos contrées, vous aussi, un défenseur des droits de l’Homme. »

mardi 25 août 2009

Identification des 4 Tibétains tués lors des protestations à Lhasa

Les 4 Tibétains tués lors des protestations à Lhasa ont été identifiés. article publié sur ww.Phayul.com traduction proposée par Elisabeth Dharamsala, le 18 Aout. Les autorités locales du comté de Nyemo, ont confirmé les identités de trois Tibétains tués dans la municipalité de Lhasa, pendant « la répression violente du gouvernement chinois envers la manifestation pacifique tibétaine du 14 mars 2008 » a révélé le site web du gouvernement tibétain exilé. Les autorités ont révélé les identités des trois Tibétains, suite à l'enquête menée par un couple qui recherchait ses fils. Les trois Tibétains tués, originaires du compté de Nyemo , sont Gyaltsen 28 ans, du village de Yakde ; Phuntsok Tsering 20 ans, de Yakde Lude, et Mingyur 20 ans, de Yakde Khagsar. Tous les trois vivaient de petits boulots à Lhasa. « Beaucoup de Tibétains ont été tués le 14 mars 2008 quand les forces de sécurité chinoises ont ouvert le feu aveuglément sur les manifestants pacifiques tibétains. Beaucoup de ceux qui ont été arrêtés sont dans des conditions d'emprisonnement arbitraires et difficiles. Un grand nombre de jeunes des comté voisins, qui travaillaient a Lhasa, ont simplement disparu après le durcissement de la sécurité » a révélé le site web. Un autre Tibétain, nommé Shayshay a été abattu lors de la répression chinoise contre les manifestants en Mars de l'an passé, d'après le site web. Le Tibétain agé de 46 ans, originaire du comté de Bathang laisse une femme et quatre enfants. Il était en pélerinage vers Lhasa avec sa mère et son épouse. "Un véhicule blindé, a dit le site web, lui a tiré dessus alors qu'il marchait avec les autres manifestants du temple de Ramoche vers le bureau de poste". Le gouvernement tibétain en exil situe le nombre de morts à environ 220 pendant l'agitation de l'an dernier au Tibet. D'après ses sources, 1294 Tibétains ont été « grièvement blessés », 5600 arrêtés, 290 condamnés et plus d'un millier est porté disparu à la date de Janvier 2009.

dimanche 23 août 2009

La Chine adresse par écrit des menaces à l'Espagne ..

La Chine adresse par écrit des menaces à l’Espagne, au sujet du Tibet, car la Cour espagnole, dans sa poursuite pénale contre les dirigeants chinois, rajoute le carnage de Nangpala Communauté Tibétaine de France 21 Août 2009
Ci dessous en Photos : les dirigeants Chinois accusés par la justice Espagnole lors de la répression du soulèvement du peuple Tibétain de mars 2008
Liang Guanglie
Dharamsala, le 21 août 2009, la Chine a rejeté la demande judiciaire concernant les dirigeants chinois, qui doivent comparaître devant la Cour espagnole pour « les crimes contre le Peuple Tibétain ». Par ailleurs, la Chine a répliqué en demandant au gouvernement espagnol d’arrêter l’enquête et en la qualifiant de « faux procès ». L’ambassade de Chine en Espagne, dans ses premières réponses écrites aux poursuites pénales la concernant, a dit que l’Espagne a violé « les principes de base d’une juridiction d’Etat et de l’immunité établie par le Droit International, et que l’assistance judiciaire n’est pas couverte par le Traité concernant les Affaires criminelles entre la Chine et l’Espagne ».
Zhang Qingli La Chine a dit qu’elle “refuse avec fermeté toute demande de l’assistance judiciaire concernant le procès, et elle demande à l’Espagne d’assumer ses responsabilités face au Droit international, et d’adopter des mesures immédiates et effectives pour empêcher une quelconque violation du Traité par l’assistance judiciaire dans les Affaires criminelles entre la Chine et l’Espagne, et donc de mettre un terme à la poursuite pénale contre la Chine aussi vite que possible ». L’ambassade de Chine à Madrid a également retourné la commission rogatoire délivré par le Ministère espagnol de la Justice pour que les dirigeants chinois puissent témoigner devant la Cour.
Wang Lequan Les Tribunaux nationaux espagnols, lesquels traitent des cas de crimes contre l’humanité et de génocide, ont accepté d’entendre une poursuite pénale engagée le 9 juillet 2008, par un Groupe de soutien au Tibet. Cela a été admis en vertu des principes de la compétence universelle, que le système judiciaire espagnol a adopté en 2005, et sous lesquels les Tribunaux espagnols peuvent entendre des Affaires concernant le génocide et les crimes contre l’humanité où que cela soit commis, et quelque soit la nationalité du défendeur. Le Juge espagnol, Monsieur Santiago Pedraz a informé le 5 mai dernier le Ministère chinois de la Justice de la poursuite pénale devant la Haute Cour d’Espagne, contre huit dirigeants chinois, dont le Secrétaire du Parti pour « la Région Autonome du Tibet » Zhang Qingli, en rapport avec la répression du gouvernement chinois sur les manifestants tibétains depuis mars 2008. Le Juge Monsieur Pedraz a demandé en mai, à la Chine, d’interroger les défendeurs chinois en Chine, au cas où ils refusent de venir en Espagne. Un représentant de l’ambassade chinoise à Madrid, selon des sources fiables à Madrid, aurait indiqué dans des échanges verbaux avec les officiels espagnols, que le Juge Pedraz serait arrêté s’il se rendait en Chine. Les procès concernant le Tibet, affrontent des menaces depuis qu’une résolution du Congrès espagnol, a adopté le 19 mai, de limiter les compétences juridictionnelles des Juges aux Affaires dans lesquelles, il y aurait un lien espagnol clair. En dépit des manœuvres politiques et de la pression continue de la Chine, le Juge Monsieur Pedraz a récemment annoncé l’extension de l’un des procès concernant le Tibet, qui inclura l’enquête sur la fusillade du 30 septembre 2006 à Nangpala, par les forces des gardes frontière. Ce qui a entrainé la mort de la none Kelsang Namtso, âgée de 17 ans, au moment où, ils essayaient de traverser la frontière du Tibet et du Népal.
Li Dezhu Le Juge Monsieur Pedraz a demandé le 14 juillet au gouvernement indien, un visa afin d’interroger les témoins tibétains de la fusillade de Nangpala. Un Alpiniste américain, Luiz Benitez qui a vu abattre fatalement la none Kelsang Namtso , celle-ci avec soixante quatorze autres tibétains incluant des nones, des moines, et des enfants fuyaient le Tibet, par le passage du col de Nangpala ; l’alpiniste américain a fourni des preuves le 17 juillet au Juge Pedraz de la Haute Cour d’Espagne. Parmi les personnes poursuivies, sont inclues, le Ministre chinois de la Défense, monsieur Lian Guanglie, le Ministre de la Sécurité d’Etat, monsieur Geng Huichang , le Ministre de la Sécurité publique, monsieur Meng Jiangzhm, le secrétaire du Parti monsieur Zhang Qingli, membre du Bureau politique, monsieur Wang Lequang, le Président de la Commission des Affaires ethniques, monsieur Li Deshu, Commandant de l’Armée populaire de « libération » à Lhassa, le général Tong Guishan, ainsi que le Commissaire politique du commandement militaire à Chengdu, parmi lesquels Zhang Qingli, Wang Lequan, et Li Dezhu ont été associés en tant que les principaux architectes des répressions au Tibet et dans d’autres régions à population tibétaine. Les tribunaux nationaux espagnols qui traitent les crimes contre l’humanité, et le génocide, ont accepté d’entendre un procès engagé par « le Comité de Apoyo al Tibet » (CAT) et la fondation « Casa Del Tibet », le 5 août de l’année dernière avant les J.O. de Pékin. Cela a été admis en vertu des principes de la « compétence universelle » adoptés par l’appareil judiciaire espagnol en 2005 et sous lesquels les Tribunaux espagnols peuvent entendre les cas de génocide et de crimes contre l’humanité, où que cela soit commis et quelque soit la nationalité du défendeur. Le Juge d’une autre Cour nationale est en train d’enquêter sur un génocide allégué au Tibet, dans les années 1980 et 1990. Dans ce procès, les trois anciens prisonniers politiques ont témoigné devant la Cour, il s’agit de Paldent Gyatso ; Jampel Monlam et Bhagdro. Un avocat espagnol Dr. Jose Elias Esteve et Alan Cantos du Comité « de Apoyo al Tibet » (CAT) ont été en Inde, au mois de février de l’année dernière, pour demander aux Tibétains de témoigner devant la Cour espagnole, après que l’Inde ait refusé de mettre en place une commission rogatoire qui aurait permis aux Tibétains de témoigner en Inde, d’après un rapport « d’Asian Age » en date du 17 février 2008

à chacun sa Vérité ...l'Histoire jugera ...!!

PEKIN / GENEVE : A chacun sa Vérité ..l'Histoire jugera ...! publié par France-Tibet L'Agence de presse chinoise Xinhua réagit en réfutant la déclaration du Dalaï Lama et en titrant :
"Nouveau mensonge du Dalaï Lama au soi-disant séminaire international tibétain-han"
2009-08-18 21:18:27

"Dans son intervention faite à cette occasion, le Dalaï Lama a semé un mensonge de taille en qualifiant sans fondement le gouvernement chinois d'être « le provocateur de discorde entre les différentes ethnies ». L'auteur de l'article a notamment indiqué qu'un regard rétrospectif sur l'histoire nous permet de constater que le Dalaï Lama s'efforce depuis toujours de semer la discorde entre l'ethnie tibétaine et l'ethnie han. Après les émeutes du 5 juillet à Urumuqi, le Dalaï Lama a déformé et exagéré les faits en débitant à profusion des absurdités. Il a appelé sournoisement le Xinjiang « le Turkstan est ». Voilà une preuve de son vrai visage de sécessionniste. Dans une interview accordée à la BBC, il a parlé à tort et à travers en affirmant que « depuis 60 ans, la politique ethnique de la Chine a été un échec ». Les faits de plus d'un demi-siècle témoignent que la politique ethnique de la Chine a été un immense succès. Cette politique jouit de l'appui du peuple chinois tout entier y compris les ethnies minoritaires. Elle fait aussi l'objet de l'appréciation positive de très nombreuses personnalités internationales en vue. La conclusion que le Dalaï lama a tirée à la légère témoigne, sinon de son dessein inavoué, au moins de son ignorance sur la politique ethnique chinoise. L'auteur de l'article écrit en conclusion que le 14ème Dalaï Lama et son « gouvernement en exil » ne représentent pas la population tibétaine. Si le Dalaï Lama soutenait effectivement l'unité nationale, il devrait se racheter de ses erreurs passées et prendrait des actions réelles.

http://french.cri.cn/781/2009/08/18/45s198901.htm

vendredi 21 août 2009

"Sur la route" du cinéaste Tibétain : Pema Tseden

Un film à découvrir : SUR LA ROUTE du cinéaste Tibétain Pema Tseden (Wanma Caïdan.) Extraits de l'article …[…« Sur la route » découverte d’un cinéaste tibétain lors du festival de film de Locarno , des ateliers de production centrés sur le cinéma d’un pays , cette année : « les » Chines. En avant-première découverte du deuxième long métrage de fiction d’un cinéaste étonnant, le Tibétain Pema Tseden (aussi connu sous le nom de Wanma Caïdan.) Son film Sur la route est une très belle façon d’explorer la réalité contemporaine de son pays et ses arrière-plans culturels, aussi bien que les splendeurs des paysages, selon une construction dramatique apparemment linéaire, mais où se produisent de subtiles et fécondes arborescences. …]… CAHIERS DU CINEMA n°647 Juillet-Août 2009 http://www.cahiersducinema.com/article1895.html

mardi 18 août 2009

Arrivée du premier consul chinois

mercredi 19 août à 9h50 à Gillot sur un vol d' Air France Publié le 18 août 2009 http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=218507&page=article
L’événement était attendu depuis le début du siècle dernier par les pionniers de la communauté chinoise péi. Cette fois, l’existence d’un consulat de Chine à la Réunion est acquise. Son consul général Zhang Guobin fera son entrée demain. Il faudra encore quelques mois pour rendre opérationnelle cette représentation officielle de l’Empire du Milieu. L’effervescence d’un anniversaire de Guan Di, particulièrement réussi, continue cette semaine au sein de la communauté chinoise de la Réunion. Et notamment à travers la fédération des associations, FAC, dont le président et le secrétaire général, Jerry Ah-He Ayan et Guy Siew s’apprêtent à orchestrer demain l’arrivée d’une personnalité que plusieurs générations d’immigrants et de leurs héritiers ont attendu patiemment. Il s’agit de l’installation dans l’île du premier consul de Chine et du second en territoire français, Tahiti ayant précédé la Réunion de deux années malgré une demande ultérieure à notre petite France de l’océan Indien. Un intérêt géopolitique et économique plus gratifiant pour le gouvernement chinois, décidé à la suite des accords signés par Jacques Chirac lors de sa dernière visite présidentielle en Chine (2006). Des accords portant sur une centaine de points précis dont l’ouverture consulaire réciproque entre Shenyang (capitale de la province de Liaoning, située quasiment à la frontière sino-russe) et Saint-Denis de la Réunion, comme entre la ville de Wuhan (province du Hubeï) au cœur du pays et Papeete, en Polynésie. Cette dernière a été inaugurée il y a deux ans et le volet sino-réunionnais est en passe d’aboutir lui aussi, correspondant à un souhait manifesté de longue date. CHAMBRE DE COMMERCE CHINOISE EN PRÉFIGURATION
Guy Siew raconte la génèse de ce qui figure une véritable aventure : “L’idée de disposer à la Réunion d’un consulat chinois ne date pas d’hier. Elle émergeait déjà à l’époque de la chambre de commerce chinoise qui faisait en fait office de consulat, pour assister les primo arrivants ne connaissant ni le français ni les arcanes de l’administration. Sa création a été l’œuvre de Akwon Lawson, aïeul de celui qui devait fonder le Prisunic proche du “Petit marché” dionysien. La Chambre de commerce chinoise résultait du besoin des uns et des autres de maintenir un lien avec la mère patrie qui était la leur”, explique le secrétaire général de la FAC Réunion, en soulignant que les immigrants pensaient passer ici quelque temps pour mieux repartir chez eux ,forts d’une nouvelle expérience au-delà des mers. “Seulement les événements exogènes, comme la guerre civile puis la Révolution dans leur pays d’origine, a dissuadé tout le monde de rentrer.” La diaspora s’est donc installée sans pour autant que les choses soient faciles pour eux, avant que de Gaulle ne reconnaisse la Chine. “Et la nécessité de voir ici exister un consulat ,pour régler justement les problèmes administratifs qui pouvaient se poser, s’est ravivée quand la mention “Chambre de commerce” hors de la structure économique institutionnelle fut interdite par le droit français. La chambre chinoise est alors devenue association des commerçants et des cadres chinois, restant le partenaire privilégié de la communauté pour toute question de traduction, d’information et autre formalités.” LA RÉGION FLATTE LE DRAGON
Mais avec les années, l’ouverture et la reconnaissance de la Chine par la France aidant, le souhait manifesté par les aînés s’est transformé afin d’optimiser les liens à caractère essentiellement économiques. “Le Terrain des Aiglons, rue Sainte-Anne, a été acheté en 1945 par l’association. Et ceux qui ont contribué à cet investissement ont alors formulé le vœu que le lieu devienne un jour le siège de la future délégation diplomatique de la Chine, ce qui atteste de la précocité du projet renforcé il y a une vingtaine d’années par nos “vénérables” d’aujourd’hui, alors en pleine activité”, confirme Guy Siew. Quand on lui demande comment et par quelle magie les choses ont pu aboutir, l’intéressé rétorque : “ C’est grâce aux relations établies ces dernières années entre la Région Réunion et la Chine. Avec la SR21 notamment, qui a permis que soit signée une plateforme d’accords avec les autorités chinoises. La ville de Tianjin, proche de Pékin, a été choisie comme référent, avec demande d’ouverture d’un consulat. Avant qu’il ne préside aux destinées de l’IRT (Ile de la Réunion Tourisme), Pierre Vergès imaginait que la libéralisation de la Chine puisse optimiser les sorties touristiques des ressortissants chinois et qu’un consulat facilite le développement du tourisme avec l’Empire du Milieu dans notre région, tout en sachant que les choses sont assez compliquées ici, avec l’étranger, en l’absence de l’application chez nous de la convention Schengen.” Le rêve restait donc entier. Mais peu à peu il devient réalité, constate l’émissaire de la communauté chinoise en évoquant sa rencontre en 2006 avec l’ambassadeur de Chine en France, Zhao Jinjun, qui avait personnellement pris l’engagement de faire avancer le dossier de l’ouverture d’un consulat. Engagement confirmé en octobre de la même année par l’accord signé entre les présidents chinois et français. L’installation du consul général Zhang Guobin fraîchement nommé, le concrétise ces jours-ci Marine Dusigne De l’Hôtel d’État au consulat
Avant d’être nommé consul général de la Chine à la Réunion, Zhang Guobin occupait les fonctions de directeur adjoint de l’Hôtel d’État de Diaoyutai, à Pékin, qui n’est autre que le lieu de résidence privilégié des hôtes du gouvernement chinois. Un haut lieu de diplomatie s’il en est. Le consul général qu’il est devenu ne devait rien laisser filtrer de sa nouvelle mission à l’étranger qui serait, nous dit-on, très convoitée au sein du gouvernement. Le consul arrivera accompagné, dans un premier temps, de son assistant Ni Jiannan. Dix-neuf collaborateurs devraient ensuite le rejoindre à la Réunion dans les mois qui viennent, une fois le site de l’ambassade choisi, investi et sécurisé aux normes qu’exige toute installation diplomatique chinoise. Il convient de trouver le lieu idéal et commun pour accueillir à la fois bureaux et appartements de chaque membre du consulat, sans colocataires ni propriétaires dans l’entourage immédiat des représentants de la Chine. L’accueil du consul qui arrive demain matin par le vol Air France de 9 h 50 sera accompagné par un comité organisé par la FAC Réunion. Avec probablement quelques lions sauteurs et danseurs bien rodés pour investir le hall de l’aéroport.

lundi 17 août 2009

Déclaration de Sa Sainteté le Dalaï-Lama à la conférence sino-tibétaine ainsi que celle du premier ministre du gouvernement tibétain en exil

Genève, le 6 août 2009
J’adresse mes remerciements au Président de cette conférence, à ses organisateurs, aux délégués qui sont venus de différentes provenances ainsi qu’aux invités. Je souhaite particulièrement faire l’éloge du Mouvement International de la Réconciliation et de l’Association Suisse d’Amitié Tibétaine pour avoir organisé cette conférence de grande ampleur concernant Chinois et Tibétains.
Depuis plus de mille ans, les peuples tibétain et chinois ont coexisté dans une harmonie de voisinage amical, s’enrichissant mutuellement dans les domaines social et économique, religieux et culturel. Épisodiquement, il y a eu des moments au cours desquels nous nous sommes combattus. Néanmoins, la plupart du temps, les relations entre les Tibétains et les Chinois étaient pacifiques. Comme le bouddhisme s’est développé en Chine avant de se répandre au Tibet, les bouddhistes tibétains confèrent aux bouddhistes chinois le respect et la déférence dus à des frères et sœurs aînés spirituels.
Alors que le reste du monde a vu se dérouler des événements tumultueux au XXème siècle, la Chine, elle aussi, a subi des changements radicaux. Peu après que le Parti communiste ait pris le contrôle de la Chine en 1949, l’Armée de Libération Populaire est entrée au Tibet, écrasant par la force, à Tchamdo ( Chamdo ) , une petite armée tibétaine mal équipée. En 1951, l’accord en 17 points fut signé sous la contrainte et tout le Tibet fut incorporé à la République Populaire de Chine.
Malgré tous nos efforts sincères pour nous plier à l’accord en 17 points, mon Cabinet et moi-même avons dû nous résoudre à l’exil en 1959, suivis de 80 000 Tibétains (laïcs et religieux). Peu après notre arrivée en exil, nous avons entamé avec les autorités chinoises d’intenses discussions de fond afin de résoudre le problème du Tibet par le contact et le dialogue. En conséquence, vers 1974, nous avons adopté l’approche de la « Voie médiane ». Celle-ci est placée sous l’égide d’un esprit de poursuite d’une solution mutuellement acceptable et bénéfique au travers de négociations, dans un esprit de réconciliation et de compromis. Nous avons accepté de ne pas réclamer la séparation et l’indépendance du Tibet, mais de lutter pour une solution dans le cadre de la République Populaire de Chine. Ainsi, en 1979, lorsque feu le dirigeant chinois Deng Xiaoping a montré des signes de bonne volonté face à nos contacts et notre demande de dialogue, nous étions tout à fait prêts à répondre positivement. En instaurant un contact direct et en vue de pourparlers d’exploration, nous avons envoyé vingt délégations en mission pour recueillir des faits. Malheureusement, il n’y a cependant pas eu d’issue concrète. Tous les contacts directs ont cessé en 1993. En conséquence de quoi, de plus en plus de Tibétains sont partis rejoindre la communauté en exil, celle-ci n’acceptant pas l’approche de la « Voie médiane ».
Dans un tel contexte, en 1997, nous avons mené auprès des Tibétains en exil une enquête d’opinion qui a révélé que 64 % d’entre eux soutenaient la poursuite de l’approche de la « Voie médiane ». Nous avons donc œuvré à rétablir le contact avec le gouvernement central chinois et nous y sommes parvenus en 2002. Depuis lors, mes émissaires ont mené avec les dirigeants du gouvernement central chinois jusqu’à huit séries de pourparlers officiels ainsi qu’une réunion informelle jusqu’à présent. Malheureusement, à cause d’un manque de volonté de la part du gouvernement central chinois de résoudre de manière sincère et réaliste la question du Tibet, les pourparlers n’ont pas donné de résultats tangibles. De plus, la situation au Tibet s’est dramatiquement détériorée depuis la crise du mois de mars 2008 au Tibet. Pékin a qualifié d’anti chinois ceux qui manifestaient pacifiquement leur mécontentement envers les politiques menées à l’encontre des minorités nationales, tibétaine tout particulièrement, attisant ainsi un antagonisme racial et haineux entre Chinois et Tibétains. Cette politique est des plus irresponsables. Elle a généré suspicion et méfiance entre les deux communautés. Je suis profondément attristé et inquiet de la tournure qu’ont pris les choses.
Heureusement, beaucoup d’intellectuels chinois n’ont pas succombé à la propagande du gouvernement central. Ils ont fait l’effort de comprendre le problème de manière objective. Ainsi, en se basant sur leurs propres observations et leurs propres découvertes, ils ont fait preuve de sympathie et de soutien envers les Tibétains dans divers articles. Cela constitue une grande source d’encouragement pour les Tibétains et c’est aussi le triomphe de la vérité.
Mes émissaires ont clairement transmis au gouvernement central, par écrit et de vive voix, l’essence de l’approche « Voie du Milieu ». Cette approche constitue une solution au problème tibétain dans le cadre de la République Populaire de Chine et dans l’observation des principes de sa constitution. Cette dernière octroie une autonomie régionale aux minorités nationales. L’an dernier, au cours de la huitième série de pourparlers, mes émissaires ont présenté le mémorandum sur l’autonomie véritable du peuple tibétain. Se fondant sur les clauses de la constitution de la République Populaire de Chine et sur la loi d’autonomie nationale régionale, ce mémorandum explique en détail comment les Tibétains pourraient exercer une autonomie régionale nationale véritable. Néanmoins, à notre grande déception, notre initiative a été de manière éhontée qualifiée d’indépendance déguisée ou de revendication de semi indépendance. Notre mémorandum a été catégoriquement rejeté et aucun effort n’a été fait pour présenter une contre-proposition. Il en résulte qu’aujourd’hui, ma foi en la bonne volonté des autorités chinoises actuelles est ébranlée.
À la lumière de ce triste constat, j’ai réuni une assemblée générale extraordinaire des Tibétains. En novembre dernier, environ 600 délégués représentant tous les Tibétains en exil se sont réunis à Dharamsala pour une conférence de six jours. L’assemblée a débattu dans le détail la situation au Tibet et la tournure des événements en Chine, de même que le cours futur de la lutte tibétaine pour la liberté. Elle a également pris en compte tous les avis qu’il a été possible de recueillir de la part de Tibétains du Tibet. Une assemblée extraordinaire des groupes de soutien au Tibet à travers le monde s’est également tenue.
Dans ces deux assemblées, malgré des voix appelant à un changement de la « Voie du Milieu » et à la fin de nos rapports avec le gouvernement chinois actuel, la plupart des participants a approuvé la poursuite de l’approche de la « Voie médiane », ainsi que du processus de dialogue sino-tibétain. Par cette affirmation publique de notre approche de la « Voie médiane », nous sommes toujours prêts à nous engager dans un dialogue sincère et véritable et ce, dès que Pékin émettra un signal clair indiquant que le gouvernement central souhaite résoudre les vrais problèmes auxquels les six millions de Tibétains du Tibet sont confrontés.
J’ai deux demandes à formuler à nos frères et sœurs chinois qui participent à cette conférence. D’abord, je sollicite vos conseils et vos avis sincères sur la marche à suivre à l’avenir afin de résoudre la question tibétaine. Ensuite, je compte sur vous pour convaincre le peuple chinois que nous ne haïssons pas nos frères et sœurs chinois et que nous, les Tibétains, ne sommes ni anti chinois, ni contre la Chine. J’en appelle à vous pour m’aider et pour coopérer afin d’empêcher que la question du Tibet ne devienne un problème de préjudice racial et d’antagonisme entre Tibétains et Chinois.
Je voudrais conclure en exprimant ma gratitude à tous les participants qui sont venus de loin et aux organisateurs. Je prie pour que cette conférence constitue une étape importante vers un avenir commun, basé sur la confiance, l’amitié, le respect et les bénéfices mutuels. Le Dalaï-Lama
**** Déclaration du Premier ministre ( Kalon Tripa ) Professeur Samdhong Rinpotché lors de la session d’inauguration de la conférence internationale sino-tibétaine tenue à Genève, Suisse Le 6 août 2009
Fidèle de Sa Sainteté le Dalaï-Lama, chef suprême religieux et politique du peuple tibétain et apôtre de la paix mondiale, je souhaite étendre mon affection et ma gratitude au président de cette conférence, à M. Jonathan Sisson, au Dr Tashe Thaktsang, à M. Yan Jiaqi, hôtes distingués, aux participants de cette conférence, aux médias et à mes collègues de l’Administration centrale tibétaine.
Tout d’abord, je voudrais exprimer mes remerciements chaleureux au Mouvement International pour la Réconciliation et à l’Association d’amitié suisse-tibétaine pour avoir initié cette conférence historique à Genève, illustre ville de Suisse. En cette période cruciale et critique, si les peuples chinois et tibétain restent vissés dans un doute pérenne et ne s’engagent pas l’un envers l’autre pour établir une meilleure compréhension mutuelle, cela sera non seulement une grande perte à la fois pour les Chinois et pour les Tibétains, mais cela favorisera aussi les objectifs de ceux qui se vouent à séparer les deux peuples. Par conséquent, l’organisation de cette conférence répond aux besoins du moment.
La Suisse est un pays neutre qui a depuis longtemps relégué la guerre au rang d’outil de politique étatique. Ce pays a également une longue tradition de contribution à résoudre bien des conflits internationaux. De plus, la Suisse, en plus d’être le pays d’Europe où vivent le plus de Tibétains, est aussi une destination touristique privilégiée pour beaucoup, que ce soit pour la beauté de ses paysages, sa géographie ou son climat. Donc, le choix du lieu pour la tenue de cette conférence est parfait. Les organisateurs de cette conférence sont parfaits eux aussi, du fait que le Mouvement International pour la Réconciliation et l’Association d’amitié suisse-tibétaine sont des structures dédiées à la promotion de l’harmonie et de l’amitié entre les sociétés humaines. De plus, les participants sont parfaits en ce sens qu’ils sont tous dotés d’un grand intellect et de vastes expériences ; ce sont des personnes qui chérissent la justice et qui possèdent des vues libérales, bannissant les étroites visions paroissiales, ou qui considèrent leurs propres avis comme suprêmes et qui croient à la recherche de la vérité à travers les faits. J’ajoute à cela que cette conférence jouit d’une direction parfaite puisqu’il s’agit d’une déclaration écrite par Sa Sainteté le Dalaï-Lama en personne qui a gentiment accepté de faire l’honneur d’ouvrir la session inaugurale de cette conférence. Je n’ai donc aucun doute que cette assemblée importante dotée de quatre « perfections », comme je viens de l’expliquer, se conclura par une issue formidable qui apportera beaucoup à moyen et à long termes aux peuples chinois et tibétain.
Vous tous qui participez, avez pris la peine de venir de loin à travers le monde pour assister à cette conférence, ne lésinant pas sur votre temps précieux et votre argent. Nous sommes grandement touchés et encouragés par votre geste car il témoigne sans conteste de votre attachement à l’unité entre les peuples chinois et tibétain et de la responsabilité que vous endossez à cette fin. Je souhaite à tous la bienvenue à cette conférence, et au nom de l’intégralité du peuple tibétain, j’exprime notre sincère gratitude et nos remerciements à chacune et chacun d’entre vous.
Comme vous le savez déjà, les Tibétains et les Chinois ont vécu tels des frères et des sœurs en toute amitié au cours de la plupart de leur longue histoire, même s’ils ont occasionnellement été en guerre les uns contre les autres. Cependant, de manière globale, ils sont restés bons voisins par le passé. À partir du VIIème siècle, les relations ont également commencé à se développer entre ces deux peuples d’un point de vue religieux. À la fin du XIIIème siècle, une relation particulière, dite relation Prêtre-Patron, s’est forgée entre les empereurs chinois Yuan et les dirigeants tibétains. Cette relation unique s’est même répétée durant la période de domination mandchoue sur la nation chinoise. Un grand changement politique, économique et social a eu lieu au XXème siècle à travers toute notre planète. Dans un tel contexte de tendance au changement, le Parti communiste chinois a pris les rênes de son pays et depuis, Chinois et Tibétains sont soumis à des souffrances et des difficultés inouïes.
Cinquante ans se sont écoulés depuis la fuite de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et de plus de 80 000 Tibétains en exil [1959]. Les six millions de Tibétains vivant au Tibet continuent de souffrir depuis ces longues et ténébreuses années. Leur situation n’a pas changé à ce jour. Pourtant, Sa Sainteté le Dalaï-Lama (qui reconnaît clairement que ces souffrances proviennent de la politique tibétaine étriquée et obtuse menée par une petite partie des dirigeants politiques chinois et non par le peuple chinois) a toujours fait tous les efforts possibles pour veiller à ce que Tibétains et Chinois ne soient pas séparés dans leurs cœurs et dans leurs esprits. Du point de vue chinois également, un nombre incalculable de personnes connaissant la vérité manifeste un grand respect et une révérence envers Sa Sainteté le Dalaï-Lama et éprouve de la compassion envers le peuple tibétain. La communauté des sympathisants du Tibet prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur et fait entendre sa voix pour soutenir les Tibétains. Nous avons tous connaissance, par exemple, des articles ou des récits honnêtes écrits par de nombreux Chinois de Chine ou de l’extérieur, sur la situation réelle au Tibet depuis les manifestations d’ampleur et pacifiques qui ont secoué le Toit du Monde début mars 2008. Ces articles reflètent le point de vue des Chinois de la base.
Auparavant, les autorités chinoises prétendaient que tous les Tibétains plaçaient joyeusement leur confiance et leur foi dans le gouvernement chinois après avoir abandonné leur « servitude féodale » et accompli leur « libération » accusant un petit nombre de séparatistes de la « clique du Dalaï » d’avoir provoqué tous ces troubles. Cependant, depuis les incidents populaires du mois de mars de l’an passé, elles se sont engagées dans des activités soigneusement planifiées, systématiques et de propagande afin de diviser Tibétains et Chinois en caricaturant toutes les manifestations tibétaines comme étant anti chinoises. Il semble qu’il y ait eu énormément de gens dans la population chinoise nourrissant des sentiments d’animosité envers les Tibétains après avoir été trompés par la propagande officielle chinoise. Mais de plus en plus de Chinois commencent désormais à découvrir la réalité alors que celle-ci se révèle peu à peu. Le récent rapport sur les manifestations de l’an dernier au Tibet publié à Pékin est une preuve évidente que beaucoup de Chinois ne sont pas dupes des mensonges proférés par la machine étatique de propagande chinoise. Dans cette perspective, Sa Sainteté le Dalaï-Lama a répété bien des fois : « Bien que ma confiance dans les dirigeants chinois s’amenuise de plus en plus, celle que je place dans le peuple chinois demeure intacte et ne subit aucune altération ».
Alors que l’unité entre nationalités est le socle de la stabilité d’une nation, celle de la Chine est à la base de la paix dans le monde. Personne ne peut prendre cette question à la légère. L’Administration tibétaine en exil, dirigée par Sa Sainteté le Dalaï-Lama, sert de porte-parole indépendant pour les six millions de Tibétains. Cette administration a clairement exprimé à plusieurs reprises aux autorités de la République Populaire de Chine (RPC) qu’elle tient fermement à l’approche de la « Voie du Milieu » et à ses bénéfices mutuels, qui cherche à résoudre la question du Tibet dans le cadre des clauses existantes et prévues dans la Constitution de la RPC.
Les émissaires de Sa Sainteté le Dalaï-Lama ont notamment exprimé cela clairement, oralement et par écrit, aux chefs du Front unitaire du Département du Travail chinois lors des huit séries de pourparlers officiels et un dialogue non officiel qui se sont tenues depuis 2002. Notre engagement pour trouver une solution à la question du Tibet dans le cadre politique de la Chine est également manifeste dans le contenu du mémorandum sur une véritable autonomie pour tous les Tibétains (ce Mémorandum a déjà été rendu publique à présent) que les interlocuteurs tibétains ont présenté à la RPC au cours de cette huitième série de pourparlers. De notre point de vue, comme nous sommes engagés dans la poursuite de cette approche qui ne cherche pas une séparation des Tibétains d’avec les Chinois, il n’y a aucun changement dans notre esprit pour l’avenir et nous reprendrons le dialogue avec les dirigeants chinois sur le mémorandum soumis l’an dernier.
La République Populaire de Chine est un pays composé de plusieurs nationalités. Ceux qui sont au pouvoir devraient par conséquent remplir les aspirations de toutes les nationalités sous sa juridiction. S’ils atteignaient leur but, l’unité et l’égalité des nationalités telles qu’inscrites dans la constitution chinoise seraient alors réalisées. Relativement à l’idéologie, les politiques et la conduite de travaux des dirigeants actuels de la Chine, les gens ont adopté des moyens divers et variés dans le passé pour exprimer leur désaccord ou leur mécontentement (et leur opposition) d’avec celles-ci, et le feront probablement à l’avenir également. Ce qui est pourtant crucial, c’est de veiller à ce qu’elles ne mènent pas à la détérioration de relations harmonieuses entre Tibétains et Chinois.
Je demande aux participants de cette conférence d’expliquer aimablement à la population chinoise les idées et la position véritables des Tibétains, notamment les Tibétains en exil, et de l’Administration tibétaine en exil, menée par Sa Sainteté le Dalaï-Lama (et d’établir ainsi des relations stables et harmonieuses entre les deux peuples). Je vous demande aussi à tous de nous faire part de vos suggestions et de vos opinions pour les démarches à suivre par nous à l’avenir.
Je souhaite profiter de l’occasion pour exprimer notre plus grande consternation face à la triste tournure des événements dans le Xinjiang, au Turkestan oriental. En solidarité avec tous ceux qui ont perdu la vie ou qui ont été blessés à cette occasion, de même qu’avec toutes les pertes matérielles subies, je présente mes condoléances et mes prières pour tous.
Pour finir, je prie pour la longévité de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et pour la réalisation de tous ses vœux. Je prie aussi pour que l’unité entre les Tibétains et les Chinois dure des milliers d’années et pour que les Tibétains du Tibet et en dehors puissent bientôt être réunis. Puisse cette conférence déboucher sur une issue significative ! Merci. Traduit de l’original en anglais par le Bureau du Tibet, Paris.

Autorisation de se rendre au Tibet pour dix membres du Congrès américain

Dharamsala, 16 août -
La Chine a permis aux qu'au moins dix membres du Congrès américain puissent se rendre au Tibet pour la première fois après le malaise de l'année dernière. Au moins dix rédacteurs du Congrès embarqueront pour tournée en Chine et au Tibet cette semaine, selon un rapport de International Campaign for Tibet (ICT),daté du 13 août,dans lequel il est précisé que plusieurs autres demandes avaient été antérieurement rejetées par la Chine .
Faisant bon accueil à cette information, le Gouvernement Tibétain en Exil ( TGIE)basé ici à Dharamsala espère que la Chine permettra un accès libre et indépendant pour ces visiteurs au Tibet.
S'exprimant devant la radio " Voice of Tibet" le porte-parole du Gouvernement Tibétain en Exil ( TGIE) , Thubten Samphel, se dit plein d'espoir pour cette visite par les membres du Congrès américain au Tibet et pense que cela préparera le terrain pour d'autres visites de diplomates, journalistes et chercheurs à l'avenir afin que des investigations sur la situation à l'intérieur du Tibet puissent être conduites de façon « indépendantes ».
« De telles visites seront utiles » ajoute Shampel .
Cependant, selon ICT « de telles visites au Tibet sont classiquement organisées selon un itinéraire probablement étroitement préétabli qui ne laissera aucune occasion pour une enquête indépendante.
Cela s'est produit plusieurs fois lors de visites étroitement sous surveillance pour des officiels européens de gouvernements et des journalistes étrangers lors des visites bien contrôlées vers le Tibet, presque exclusivement vers Lhassa, depuis les dernières protestations qui avaient commencé en mars 2008. » Au sein de ICT, Todd Stein, Directeur des Relations avec le Gouvernement américain déclare " Le Congrès des États-Unis n'a plus à démontrer son intérêt pour la question du Tibet et demeure très occupé. Ce qu'il sera donné à observer et à faire pour ces membres du Congrès constituera une indication de la façon dont le Gouvernement chinois veut que la Communauté internationale interprète la situation au Tibet. Jusqu'ici, les autorités chinoises ont expliqué la tension et le malaise qui se sont développés au travers du Tibet comme des incidents isolés résultant de l'interférence extérieure. Nous espérons que ces rédacteurs du Congrès en verront assez pour élaborer leur propre jugement au sujet des causes sous-jacentes et de l'impact de la politique chinoise sur le peuple du Tibetainsi que les perspectives pour le futur."ICT ajoute que ces visites des membres du Congrès pourraient être le signal d'une nouvelle stratégie chinoise " un accès opaque" afin de faire tomber la pression, une approche dont on a pu se faire une idée préalablement pendant les émeutes de juillet dernier dans le Xinjiang, lorsque des journalistes étrangers ont été autorisés à visiter les lieux des émeutes mais n'ont pas été autorisés à poursuivre des investigations indépendantes.
Sa Sainteté Dalai Lama durant les nombreux déplacements récents qu'il vient d'effectuer à l'extérieur de l'Inde a souhaité que ceux qui peuvent aller au Tibet puissent observer la situation par eux mêmes.
Traduction France-Tibet le 16 août Dharamsala

lundi 10 août 2009

Conférence sino-tibétaine « Trouver des terrains d'entente »

Conférence sino-tibétaine « Trouver des terrains d'entente » (Genève, 6-8 août 2009): Communiqué de Presse [1]. (English version: www.tibet-china-conference.org/content/news.htm#3) traduction française proposée par Damien
Une Conférence sino-tibétaine intitulée « Trouver des terrains d'entente » s'est tenue à Genève du 6 au 8 août 2009. Elle a réuni des Chinois et des Tibétains, notamment des Experts, Professeurs, Écrivains et des Défenseurs des droits de l'homme. L'objectif de la Conférence était d'abord d'informer le Peuple chinois et la Communauté internationale du fait que:
- la culture et l'identité même du Peuple tibétain se trouvent gravement en danger ;
- le Régime chinois ne respecte absolument pas les droits humains fondamentaux des Tibétains.
La Conférence visait aussi à identifier des orientations concrètes pour soutenir davantage encore le Peuple tibétain dans sa lutte pour ses libertés et pour sauver de l'extinction son Identité et sa Culture uniques, comme l'avait exprimé de manière poignante Sa Sainteté le Dalaï-lama dans son discours d'ouverture[2].
Dans ce contexte, la Conférence a mis en évidence les orientations communes suivantes:
I. Valeurs fondamentales
La Conférence s'est appropriée les valeurs fondamentales de la « Déclaration Universelle des Droits de l'Homme », dont la Liberté, la Démocratie, l'État de Droit, le respect des Droits Humains, l'Égalité et la Coexistence de toutes les Cultures.
II. Origines et nature du problème du Tibet
- Le problème du Tibet ne tire par son origine d'un conflit quelconque entre les Peuples chinois et tibétains. La cause vient du Pouvoir totalitaire que la République Populaire de Chine exerce au Tibet, en y perpétrant un génocide culturel. - Pékin revendique que le Tibet aurait toujours appartenu à la Chine: les faits historiques prouvent le contraire. - La culture, la religion, la langue et le mode de vie du Peuple tibétain sont en voie de disparition. - Les droits humains fondamentaux du Peuple tibétain sont bafoués: notamment le droit à l'auto-détermination nationale, le droit de participer aux choix politiques et la liberté religieuse. - Les medias du Pouvoir chinois déforment la réalité du problème du Tibet et attisent les conflits entre les deux Peuples.
III. Voies pour une résolution du problème du Tibet
- Respect des droits humains fondamentaux du Peuple tibétain, dont la participation aux choix politiques et la liberté religieuse. - La solution du problème du Tibet est fortement liée à la démocratisation de la Chine. - Le Peuple chinois devrait réfléchir sérieusement aux dérives du nationalisme Han[3] et se mettre à respecter vraiment la culture et le mode de vie des Tibétains. - Le Gouvernement chinois doit se conformer aux règles d'un État de Droit. - Respect du droit indéniable de Sa Sainteté le Dalaï-lama de pouvoir retourner dans sa Patrie.
IV. Recommandations à l'attention du Gouvernement tibétain en exil
- Développer dans le monde entier des Cercles d'amitié sino-tibétains (associations, forums, organisation citoyennes, etc.) afin d'accroître les échanges culturels et les liens affectifs entre ces deux Peuples. - Créer un Institut de Recherches pour les Experts chinois et tibétains travaillant sur l'histoire et la culture du Tibet et dont le credo sera la vérité des faits. - Mettre en oeuvre des moyens pour contrer le blocus de l'information à propos de Sa Sainteté le Dalaï-lama et pour briser le contrôle médiatique du Régime chinois sur la question tibétaine, afin notamment de permettre aux citoyens de Chine et de la Communauté internationale d'accéder à une information autre que celle élaborée par Pékin. - Faire en sorte que Sa Sainteté le Dalaï-lama puisse communiquer plus facilement ses valeurs à la Communauté chinoise et renforcer ainsi le renouveau en cours des valeurs spirituelles au sein de la population chinoise. Notre voeu à tous au sein de la Conférence sino-tibétaine est que le Peuple tibétain recouvre sa liberté et qu'on empêche la culture tibétaine de disparaître.
Nous partageons cette foi fondamentale: la Liberté est la valeur la plus essentielle de toutes; la Culture tibétaine est un précieux trésor de l'Humanité comme toutes les autres cultures.
Tant qu'il n'y aura pas de liberté au Tibet, il n'y en aura pas non plus en Chine.
L'extinction de la Culture tibétaine ne serait pas seulement une tragédie pour le Peuple tibétain mais aussi une honte pour le Peuple chinois et une perte irremplaçable pour toute l'Humanité. Les Participants à la Conférence sino-tibétaine ; Genève, le 8 août 2009.
PS: une documentation complète sur la Conférence est disponible sur le site: www.tibet-china-conference.org
[1] Document initial en mandarin, puis traduit en anglais. En cas de divergence, le document en mandarin fait référence.
Contacts pour la Presse:
en Anglais:
Mr. Chompel Balok
Phone +41 78 638 79 90
Email: press(at)tibet-china-conference.org
en Mandarin et Tibétain:
Mr. Kunga Tashi
Phone +41 76 762 12 37
Email: chinese(at)tibet-china-conference.org ************************************************************************
Notes du traducteur: Quelques informations complémentaires relatives à cette Conférence:
[2] discours d'ouverture de la Conférence par le Dalaï-lama (6/8/09): www.tibet-china-conference.org/content/speeches.htm#1
[3] l'ethnie Han, dite ''majoritaire'' en Chine, est en fait un patchwork d'ethnies et de cultures diverses: cf. l'article de Courrier International « Cent façons ou presque d'être Chinois » : www.courrierinternational.com/article/2009/08/01/cent-facons-ou-presque-d-etre-chinois

" LA BALLE EST DANS LE CAMP DE PEKIN "

" LA BALLE EST DANS LE CAMP DE PEKIN " déclare Samdhong Rinpoche, Premier Ministre Tibétain. GENEVE Date : 09/08/09 Frédéric Koller journaliste pour LeTemps.ch Samedi 8 août 2009 // Actualités Samdhong Rinpoche est le premier ministre d’un « gouvernement tibétain en exil » créé en 1959 à Dharamsala (Inde) où trouva refuge le Dalaï-lama après sa fuite de Lhassa. Né en 1939, ce bonze admirateur du Mahatma Gandhi est le premier chef du « Kashag » élu selon une procédure démocratique en 2001. Il est l’un des acteurs du dialogue avec Pékin qui est au point mort depuis un an. Il participait à Genève à une conférence sino-tibétaine. F.K pour Le Temps : Pourquoi un dialogue sino-tibétain ? Samdhong Rinpoche : Depuis l’occupation du Tibet, en 1951, les peuples chinois et tibétain ont conservé des rapports amicaux. Les deux peuples ont souffert des mauvaises politiques gouvernementales. Mais depuis la répression brutale des manifestations pacifiques de mars 2008 à Lhassa, les choses ont changé. Avant, la machine de propagande chinoise disait que les Tibétains vivaient heureux et que seuls quelques agitateurs, la « clique du dalaï-lama », voulaient l’indépendance. Aujourd’hui, cette propagande décrit les Tibétains comme antichinois. Il s’ensuit des actes de discrimination à l’encontre de l’ensemble des Tibétains. Il y a beaucoup de malentendus qui s’installent. Nous voulons rappeler que nous ne sommes pas antichinois. C’est l’occasion de clarifier les choses. F.K pour Le Temps : Vous avez été réélu en 2006. Pour quel parti ? Samdhong Rinpoche : Il n’y a pas de parti, ni de campagne. Les candidats sont désignés et élus par le peuple et nous respectons la séparation des pouvoirs. Le Kashag est composé de huit ministres.Le Dalaï-Lama occupe la position de chef de l’Etat. Mais il est en semi-retraite. C’est essentiellement cérémoniel. F.K pour Le Temps : Le fait d’être bonze n’est-il pas un problème pour occuper ce poste ? Samdhong Rinpoche : Nous sommes un gouvernement sans territoire, sans pays, sans armée, ni police. Nous devons veiller au bien-être de la communauté en exil et trouver une solution au problème du Tibet. Il n’y a pas de conflit avec le fait d’être bonze. Le jour où ce sera le cas, je ferai un choix. F.K pour Le Temps : Où le processus de négociation avec Pékin en est-il ? Samdhong Rinpoche : La balle est dans leur camp. Depuis 2002, il y a eu huit rounds de négociation. L’an dernier nous leur avons remis un mémorandum clarifiant notre position sur l’autonomie future du Tibet dans l’Etat chinois selon la « voie du milieu » prônée par le Dalaï-lama. Nous sommes prêts au dialogue. F.K pour Le Temps : Avez-vous des contacts avec Rebiya Kadeer, la présidente du Congrès mondial des Ouïgours, accusée par Pékin d’avoir fomenté les récentes émeutes d’Urumqi ? Samdhong Rinpoche : Nous n’avons pas de liens formels. Mais nos deux peuples souffrent des mêmes maladies de la politique du gouvernement chinois à l’égard des « minorités nationales ». F.K pour Le Temps : L’Inde est-elle plus sensible aux pressions de Pékin qui s’accentuent depuis un an ? Samdhong Rinpoche : Il n’y a aucun changement. L’Inde est l’égale de la Chine. Les Chinois savent que les pressions sont inutiles. Ce n’est pas comme avec les gouvernements européens qui ont peur de la moindre pression. La présidente du Parlement suisse n’a pas eu peur de rencontrer le Dalaï-lama.

Document de conclusion de la Conférence sino -tibétaine de Genève

GENEVE, 9 août : Les conclusions et les photographies des conférences sont à consulter sur le Website: http://www.tibet-china-conference.org Contacts: for English: Mr. Chompel Balok Phone +41 78 638 79 90 Email: press(at)tibet-china-conference.org for Chinese & Tibetan: Mr. Kunga Tashi Phone +41 76 762 12 37 Email: chinese(at)tibet-china-conference.org

Sa Sainteté le Dalaï Lama est encouragé par le soutien grandissant du peuple et des intellectuels chinois pour la cause tibétaine

Lausanne, Suisse. Traduction proposée par Elisabeth Dalai Lama encouraged by growing support from Chinese people, intellectuals for Tibetan cause http://www.phayul.com AP[Wednesday, August 05, 2009 11:26] Le Dalaï Lama a déclaré mardi, que près de 4000 personnes emprisonnées pendants les émeutes anti-chinoises au Tibet l'an dernier ont été placées en détention provisoire, et il a demandé une enquête internationale sur la violence.
Le leader spirituel tibétain en exil a dit qu'il continuait d'être encouragé par la solidarité grandissante et le soutien que témoignaient le peuple chinois et les intellectuels à la cause tibétaine. Mais il a dit que la situation dans la région continuait d'être tendue, bien qu'elle se soit calmée depuis le mécontentement de l’année dernière, et les mesures sévères de répression prises par le gouvernement chinois.
Les émeutes anti-chinoises ont « fait éruption » à Lhassa en Mars 2008 et se sont étendues sur toute la Chine de l'ouest. En représailles, Beijing a déversé des troupes sur les sites tibétains, a tenu les médias étrangers et les touristes à l'extérieur, a effectué des purges dans les monastères Bouddhistes comme centres des sentiments anti-gouvernementaux. La Chine a également intensifié sa campagne de diffamation contre le Dalaï Lama, l'accusant d'être l'instigateur des émeutes.
« Je fais appel à la communauté internationale à se rendre sur place au Tibet et d’y mener une enquête minutieuse » a dit le Lauréat du Prix Nobel de la Paix âgé de 74 ans. « Le gouvernement chinois devrait s'abstenir d'utiliser la force pour gérer les Tibétains », a ajouté le Dalaï Lama. Il a aussi exprimé sa consternation sur le fait que les Tibétains ont l'interdiction d'utiliser leur propre langue.
Mais il a dit qu'il y a une conscience croissante en Chine de la discrimination dont les Tibétains souffrent, et des besoins d'autonomie de la région. « Même les représentants du gouvernement chinois s'éloigneraient de la position intransigeante de Beijing » a-t-il déclaré. « Beaucoup de Chinois font preuve de solidarité envers nous » a dit le Dalaï Lama dans l'arène du stade de hockey à Lausanne, où il donnait deux jours d'enseignements sur le Bouddhisme à près de 6000 spectateurs. Parmi les membres du gouvernement chinois, un certain nombre de représentants gouvernementaux témoignaient en privé de leur préoccupation et de leur solidarité.
Le Dalaï Lama est une figure d'autorité morale dans le monde et il a été le porte- parole de la campagne non-violente des Tibétains en quête d’autonomie face à la Chine. Le Tibet a enduré, d'un pas chancelant pendant presque six décennies, les règles chinoises. Le Dalaï Lama est exilé en Inde depuis 1959 et la Chine le craint, en l'appelant « le loup en habit de moine » qui cherche à séparer le Tibet du reste de la Chine.
Beijing déclare que le Tibet a toujours fait partie de son territoire, mais les Tibétains disent que la région Himalayenne a pratiquement toujours été indépendante depuis des siècles, jusqu'à l'invasion des troupes chinoises en 1950.
Le Dalaï Lama est a la recherche d'autonomie pour les Tibétains et non d'indépendance. Il dit que l'autonomie semble « désespérée » pour le moment, mais il reste « très optimiste » quant à l'atteinte de son but à long terme. Citant plus de 600 articles publiés l'an dernier par le peuple chinois en soutien à la cause tibétaine. « Les articles publiés sur internet en font partie » a -t-il déclaré.

jeudi 6 août 2009

le blog de l'association bouddhiste réunionnaise Gyeltsabjé est né

Vous y trouverez : - Le miroir des événements de Gyeltsabjé http://gyeltsabje.over-blog.com/ - l'enseignement du Dharma - des informations

mercredi 5 août 2009

La cause tibétaine gagne du terrain en Chine, selon le dalaï lama

Le Nouvel Observateur 5 Aôut 2009 http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/europe/20090805.FAP7354/la_cause_tibetaine_gagne_du_terrain_en_chine_selon_le_d.html
Le dalaï lama a souligné en Suisse qu'environ 4.000 personnes placées en détention à la suite des émeutes anti-chinoises de mars 2008 au Tibet restent emprisonnées, et il a demandé une enquête internationale sur ces violences.
"Je demande à la communauté internationale d'aller là-bas et d'enquêter en profondeur" a déclaré le prix Nobel de la paix, âgé de 74 ans, devant 6.000 personnes réunies dans un stade de hockey.
Le dirigeant tibétain en exil a mentionné mardi qu'il était encouragé par la solidarité croissante et le soutien que manifestent certains intellectuels et citoyens chinois à la cause du Tibet. Toutefois, il a rappelé que la situation restait tendue dans la région autonome, même si les choses se sont calmées depuis les soulèvements de l'an dernier et la répression qui a suivi, à l'instigation du gouvernement chinois.
Les émeutes de Lhassa de mars 2008 ont fait tache d'huile dans les régions peuplées de Tibétains au-delà des frontières de la région autonome, dans l'ouest de la Chine. Pékin a riposté en renforçant la présence militaire sur le plateau tibétain, en fermant la région aux touristes et aux journalistes, et renvoyant une partie des moines des monastères, considérés comme des centres de rébellion. La Chine a aussi intensifié sa campagne visant à discréditer le leader religieux, qualifié de "loup en robe de moine", et accusé d'avoir organisé les troubles.
Le gouvernement chinois devrait éviter d'utiliser la force dans ses rapports avec les Tibétains, a proposé le dalaï lama, exprimant aussi son désarroi de voir son peuple empêché d'utiliser sa langue.
Mais il a noté que les Chinois étaient de plus en plus conscients des discriminations subies par les Tibétains, et informés de la volonté d'autonomie de la région. Selon lui, au sein même du gouvernement de Pékin, certains responsables s'écartent de la ligne dure à ce sujet. "En privé, ils expriment leur inquiétude et leur solidarité" a-t-il affirmé.

Enseignements du Dalaï Lama à Lausanne, retransmission en direct sur internet

A partir du Mardi 4 août 2009 : Retransmission des enseignements de Sa Sainteté le Dalaï-Lama ainsi que des autres intervenants en français et anglais et interventions en direct par Internet depuis le site
Les premières transmissions commenceront avec l'ouverture de l'événement mardi 4 août à 9h30.