jeudi 30 juillet 2009

A Genève , le 6 août, le Dalaï lama ouvrira la conférence sino-tibétaine par un discours d'orientation

Le Dalaï-lama ouvrira la conférence sino-tibétaine par un discours d’orientation. Dalai Lama to deliver Keynote address at Tibetan-Chinese conference http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=25202&article=Dalai+Lama+to+deliver+Keynote+address+at+Tibetan-Chinese+conference Dharamsala, 27 juillet 2009 – Sa Sainteté le Dalaï-lama va donner un discours d’orientation à une conférence « exceptionnelle », à laquelle vont assister des universitaires chinois et tibétains, des écrivains, des journalistes, des avocats de Genève en Suisse le 6 août 2009, a déclaré l’organisateur de la conférence lors de son communiqué de presse. Plus de 100 délégués chinois et tibétains du monde entier seront rassemblés à la conférence internationale sino-tibétaine du 6 au 8 août organisée par l’Entente Internationale pour la Réconciliation (IFR) et l’association suisse de l’amitié tibétaine. « L’objectif de la conférence est de créer une meilleure compréhension entre les deux communautés et d’explorer les chemins pour trouver une solution pacifique à la problématique tibétaine » a dit M. Jonathan Sisson de l’IFR.
D’après le Docteur Tashe Thaktsang de l’association suisse de l’amitié tibétaine, « c’est dans l’intérêt et du peuple chinois et du peuple tibétain. De plus, cela servira le développement de la Chine sur le long-terme et contribuera à la paix et à la stabilité en Asie », a-t-il ajouté.
M. Yan Jiaqi, un universitaire libéral chinois qui a servi dans la commission de réforme politique sous la direction du secrétaire général du Parti Communiste de Chine Zhao Ziyang dans les années 1980, sera l’invité d’honneur. M. Yan Yaqi a également servi en tant que Directeur de l’Institut de Recherche Politique de Chine de l’Académie des Sciences Sociales de Chine et a écrit plusieurs livres dont « 10 Ans d’histoire de la révolution culturelle ».
La conférence est attendue comme une plateforme pour la clarification des visions et des opinions de chaque communauté et particulièrement dans l’éveil des protestations à travers le Tibet l’année passée, protestations considérées par le gouvernement chinois comme des « protestations antichinoises ». Pour interpréter ces évènements comme une agitation « antichinoise » orchestrée par la « clique du Dalaï », comme les Chinois l’ont fait, c’est qu’il y a une incompréhension des motifs des manifestations, ont déclaré les organisateurs.
Dans sa déclaration du 10 mars 2009, le chef tibétain Sa Sainteté le Dalaï-lama a annoncé : « Nous avons besoin de regarder vers le futur et de travailler dans notre intérêt commun. Nous Tibétains, recherchons une autonomie légitime et significative, un arrangement qui permettrait aux Tibétains de vivre dans le cadre de la République Populaire de Chine. Etant les principales parties prenantes, les représentants de la société civile chinoise et tibétaine ont un rôle important à jouer dans les efforts pour trouver une solution pacifique à la question tibétaine, ont déclaré les organisateurs dans leur communiqué de presse. « Récemment, les intéressés chinois et tibétains ont pris des mesures pour encourager une meilleure compréhension mutuelle. Cela a eu un impact positif et un besoin s’est fait ressentir d’avoir une assemblée plus large qui se tienne en Suisse pour son accueil de nombreux évènements de réconciliation au cours de son histoire. »
Sa Sainteté le Dalaï-lama va rencontrer la presse à l’hôtel Intercontinental de Genève ce même jour.

Le gouvernement chinois a refusé le droit de représentation légale de 3 tibétains actuellement emprisonnés,

Tibetan filmmaker and 2 monks denied legal representation http://www.phayul.com/news/article.aspx?article=Tibetan+filmmaker+and+2+monks+denied+legal+representation&id=25167 Dharamsala, 18 juillet – le gouvernement chinois a refusé le droit de représentation légale de 3 tibétains actuellement emprisonnés, selon un blog tenu par Tsering Woser un poète et écrivain tibétain basé a Beijing (Pékin). Dhondup Wangchen, qui a été arrêté pour son film "Leaving Fear Behind’"("En laissant la peur derrière soi" à télécharger sur le site de ACTION VERITE TIBET http://www.actions-tibet-verite.org/ ), film qui présente l’opposition du peuple tibétain aux politiques du gouvernement chinois et la loyauté de ceux-ci au Dalaï-lama, s’est vu refuser le droit d’être représenté légalement par un avocat de Beijing qui avait été engagé par sa famille. Selon : ICT : Campagne internationale pour le Tibet, Dhondup qui souffre d’une hépatite B est en mauvaise santé . Selon sa femme qui vit en exil, il ne reçoit aucun traitement médical. Entre temps, Tsuiltrim Gvatso et Thabkhay Gvatso, deux moines du monastère de Labrang Tashi Khyil, se sont vus également refuser leur droit d’être représenté par l’avocat choisi par leur famille. Tsuiltrim a été puni d’emprisonnement à perpétuité et Thabkhay à 15 ans d’emprisonnement au mois de mai par la cour "Prefecture Intermediate People court" de Gannan dans la province de Gansu. Les deux hommes sont actuellement détenus dans le service de sécurité d’état du centre de détention de la province de Gansu. La famille de Dhondup Wangchen a engagé l’avocat chinois Li Dunyong situé à Beijing, qui avait récemment visité le producteur tibétain au centre de détention de Xining mais qui avait été arrêté par les autorités chinoises locales et les autorités juridiques de Beijing. Elles ont déclaré à Li qu’il ne pouvait pas prendre en charge le dossier de Dhondup. Les autorités lui ont également dit qu’un avocat local sous la même juridiction que celle où se trouve la cour doit s’occuper du dossier de Dhondup. Les familles de Tsuiltrim et Thabkhay ont engagé un avocat chinois situé à Beijing, Li Fangping, qui avait rencontré auparavant ( le 18 juin) les familles des moines et soumis des documents relatifs au dossier et sa certification à la cour qui avait entendu parler des dossiers des moines auparavant. Li a tenté de rencontrer les moines le même jour mais il n’en a pas été autorisé par les autorités chinoises qui ont prétexté que Li avait besoin d’une permission de la cour. Le 6 juillet, Li a voyagé à Lanzhou et rencontré le juge Zhang qui a jugé les moines à leur deuxième comparution à la haute cour du peuple de Gansu. Le juge Zhang a affirmé à Li que les moines avaient déjà choisi leurs avocats et qu’il n’y avait pas besoin d’un autre avocat de Beijing pour les représenter. Les frères des deux moines ont déposé une pétition à la cour du peuple de Gansu pour exprimer leur mécontentement face à cette situation et réclamant que Li soit autorisé à représenter les moines.

Des copies d’examen des professeurs rédigées en tibétain considérées comme nulles

Papers answered in Tibetan nullified in teachers selection test http://www.phayul.com/news/article.aspx?article=Papers+answered+in+Tibetan+nullified+in+teachers+selection+test&id=25170 Dharamsala, 20 juillet – Les autorités chinoises dans le comté de Mangra ont déclaré comme blanches les copies d’examen rendues par deux étudiants tibétains aux tests de sélection des examens de professeur des écoles en langue tibétaine, d’après les sources de la radio Voix du Tibet (VOT). Il n’y a pas eu d’annonce de faite, à l’exception d’une note de dernière minute donnée dans le hall d’examen, a rapporté VOT. Le site internet du gouvernement tibétain en exil a précisé aujourd’hui que « ce type d’incident ajoute à la grandissante préoccupation des tibétains au sujet de la politique chinoise de marginalisation de la langue traditionnelle du Tibet par la forte propagation de l’utilisation de la langue chinoise ». Une centaine d’étudiants d’université, comprenant de nombreux Tibétains, ont été sélectionnés aux tests du 14 juillet ont affirmé les sources. Le test avait été conduit par le personnel du comté et les Services de l’Organisation. Les étudiants qui avaient été sélectionnés pour le test ont demandé aux autorités pourquoi la langue tibétaine n’était pas autorisée comme un moyen de réponse aux tests de sélections des professeurs des écoles car elles utilisent les deux langues tibétaine et chinoise comme moyen d’instruction. Les autorités ont répondu que les personnes qui corrigeraient les copies étaient des Chinois de Xining qui ne comprenaient pas le tibétain, a annoncé une source du service de radio basée ici. Le programme des tests de sélection incluait les « 3 Représentants » du Parti Communiste de Chine, le tremblement de terre du Sichuan de l’année passée et d’autres questions concernant la dissémination de la propagande politique du gouvernement chinois, a annoncé le site internet officiel du gouvernement tibétain en exil. Les surveillants du test étaient Dorjee Wanchen du Service du Personnel, et Lhundup et Kharjam Gval du Service de l’Organisation, a précisé le site en donnant ses sources. Sur les 13 étudiants sélectionnés pour les postes, seulement 2 étaient tibétains ont affirmés les sources. La population du comté de Mangra est de 6 597 habitants avec un pourcentage de 74,3 % de tibétains. Entre temps, un autre test de sélection pour les professeurs des écoles a été tenu le 16 juillet mais aucune annonce n’a été faite pour informer que seule la langue chinoise serait utilisée. Sur la centaine d’étudiants qui se sont présentés au test, seulement 20 ont été sélectionnés mais nous ne savons pas combien d’entre eux étaient tibétains.

Obama pourrait rencontrer le Dalaï-lama, ce qui provoque l’ébullition de Beijing

Obama may meet Dalai Lama as Beijing seethes http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=25168&article=Obama+may+meet+Dalai+Lama+as+Beijing+seethes TOI [Dimanche 19 juillet 2009 08 :38] Par Sachin Parashar, TNN traduction proposée par Eliane.
NEW DELHI : Cela ne va pas plaire à Beijing (Pékin) mais l’administration d’Obama a approché le chef spirituel tibétain le Dalaï-lama pour organiser une rencontre avec le président des Etats-Unis lors de la venue des moines bouddhistes prévue entre mi-septembre et mi-octobre. Des sources du gouvernement haut-placées ont révélé à TOI que l’administration américaine a contacté le bureau du Dalaï-lama pour une rencontre entre les deux leaders. Cette décision délibérée de prendre contact officiellement avec le Dalaï-lama donne un fort ressentiment à la Chine qui le considère comme un séparatiste. La colère chinoise a déjà augmenté après les violentes manifestations des Jeux Olympiques de l’année passée, et voit le Dalaï-lama comme un point de ralliement des séparatistes tibétains. Anticipant peut-être le fait qu’Obama souhaite rencontrer le Dalaï-lama, la Chine a officiellement déconseillé au président des Etats-Unis de rencontrer le chef suprême spirituel des bouddhistes tibétains le 23 avril. Le Dalaï-lama a programmé de visiter Los Angeles la dernière semaine de septembre, puis de partir pour Vancouver pour participer à une conférence sur la paix. Il reviendra en octobre aux Etats-Unis où il a des engagements officiels à Washington DC entre le 8 et le 11 octobre, dates entres lesquelles pourrait se tenir la rencontre. « Je ne pense pas que la date et l’heure exactes soient convenues, mais les deux parties sont toujours en train de les discuter. Si cela fonctionne, ils pourraient se rencontrer pendant son séjour à Washington DC » ont déclaré les sources. Il reste à savoir si Obama va le rencontrer en privé, comme son prédécesseur George Bush, ou officiellement dans le Bureau Ovale. Bush avait rencontré le chef spirituel tibétain en 2007, à la résidence de la Maison Blanche pour calmer une Chine livide. Dans le cadre de sa campagne intense pour isoler le chef bouddhiste, la Chine a fait plusieurs représentations auprès du gouvernement américain pour presser Washington d’empêcher le Dalaï-lama d’organiser des activités séparatistes sur le territoire américain. Lors de son séjour dans la capitale américaine en Octobre, le Dalaï-lama a prévu de participer à une « Conférence Esprit et Vie » sur le thème de l’Education des Citoyens du Monde au 21ème siècle. Il va aussi tenir une conférence sur « Le cœur du changement : trouver la sagesse dans le monde moderne », lors d’un évènement organisé par le Conservatoire de l’Art et de la Culture Tibétaine. Beijing reste très sensible à tout geste de soutien envers le Dalaï-lama et appréhende ce type d’évènement qui prête une certaine publicité et même une légitimité à la cause du leader, en donnant à voir l’impressionnant soutien dont il jouit parmi les célébrités et les réservoirs de pensée de l’Ouest. Avec Obama qui surfe toujours sur une vague de popularité sur son sol et à l’étranger, la Chine sent que la rencontre du Dalaï-lama avec Obama va booster la cause tibétaine. La question de la rencontre entre Obama et le Dalaï-lama a été sujette à une intense spéculation aux Etats-Unis, certains argumentant,que comme Bush et Bill Clinton avant lui, Obama n’ignorerait pas le leader, et d’autres argumentants que le président des Etats-Unis ne voudrait pas fâcher Beijing alors qu’il recherche le soutien de la Chine pour combattre la crise économique mondiale. En fait, avant sa visite en Chine en février cette année, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, actuellement en visite en Inde, a dit que les Etats-Unis n’autoriseraient pas les records de faiblesse des droits de l’Homme chinois à entrer dans le chemin d’un partenariat plus large et d’une coopération bilatérale en matière d’économie et de changement climatique.Cependant, généralement et surtout lors des 10-15 dernières années, les Etats-Unis ont toujours regardé le chef spirituel comme « un symbole universel de paix et de tolérance », au désespoir de Beijing. Ils ont même remis au Dalaï-lama en 2007 la Médaille d’Or du Congrès, la plus haute marque d’honneur civile américaine, malgré la dure opposition de la Chine

TURKESTAN ORIENTAL , 20 juillet : CONDAMNATIONS A MORT SANS APPEL ET EXECUTIONS IMMEDIATES ...

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=7159 Le gouvernement chinois exécute 196 Ouïghours. (20 juillet 2009 11 :00) Baku “APA. A.” L’APA rapporte les propos de Kanal D : Une cour chinoise a condamné à mort 196 Ouïghours le 18 juillet 2009, les accusant d’avoir participé aux troubles.
La décision de la cour a été immédiatement appliquée et tous les accusés ont été mis à mort. Le lieu de l’exécution n’est pas clairement connu et l’on ne sait pas si le gouvernement a rendu les corps aux familles. Selon les statistiques officielles, 184 personnes ont été tuées le mois derniers dans les troubles dans la province autonome de Chine de Xinjiang-Uighur. Mais les données non officielles parlent de plus de 1 000 morts et de près de 2 000 personnes arrêtées.
Les officiels chinois n’ont pas exclu d’exécuter les personnes arrêtées.

2 ans de prison pour de jeunes Tibétains accusés d'avoir mis à bas le drapeau chinois

TIBET: Le Pouvoir chinois veut forcer le boycott des Tibétains de Ngaba envers son ordre de rénovation. Traduction proposée pour l'article de Phayul.com, paru le 20 juillet 2009 (Dharamsala) - English original version www.phayul.com
Deux jeunes Tibétains viennent d'être condamnés à 2 ans de prison par le Tribunal de la préfecture de Nagchu (région Centre du Tibet -NDT).
Motif : mise à bas du drapeau national chinois installé sur le toit d'une école en avril 2009. L'information, donnée par radio 'Voice of Tibet', vient d'un Tibétain de cette région arrivé au Népal récemment. La Police (PSB Public Security Bureau) du Comté de Diru (préfecture de Nagchu) avait été chargée de l'enquête. Dans le Township de Tsashul où est située l'école, les Inspecteurs se sont orientés vers deux jeunes Tibétains âgés d'une vingtaine d'années qu'ils ont arrêtés : ils se dénommeraient Namlha et Tsewang Jigdrak. Originaires du village de Thanka Drungu (township de Tsashul), ils ont été condamnés à 2 ans de prison. Cette action menée par de jeunes Tibétains montre à nouveau la persistance du profond ressentiment de la population tibétaine envers le Pouvoir chinois.
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BOYCOTT DE LA RÉNOVATION DES MAISONS Autre info 'Voice of Tibet': au même moment, les Tibétains de la région de Ngaba ont reçu l'ordre du Pouvoir chinois de ne plus s'opposer à la directive obligeant à embellir les maisons et à blanchir les façades. Cette action est dans la lignée du boycott, par toute la population tibétaine, des fêtes traditionnelles du Nouvel An tibétain (le Régime chinois avait intimé l'ordre aux Tibétains de célébrer Losar prévu à partir du 25/2/09 -NDT) afin de rendre hommage aux nombreux manifestants Tibétains tués au cours de la violente répression conduite par le Pouvoir chinois. Déjà à l'époque les Tibétains avaient refusé de décorer les maisons et les villages. A travers cet acte de désobéissance civile(*) la population tibétaine avait voulu montrer sa solidarité à l'égard de toutes les victimes et de leurs familles. Les Tibétains de la région de Ngaba sont parmi ceux qui ont le plus souffert de la répression sanglante menée par les Forces de sécurité chinoises en 2008. Actuellement, d'après des témoins sur place, la population locale poursuit toujours son opposition au Gouvernement chinois qui veut les forcer à embellir leurs maisons et villages. Le même type d'action de désobéissance civile s'est produit récemment dans le Comté de Sershul (région de Kardze, à l'ouest de Ngaba -NDT) : là aussi les Autorités avaient intimé l'ordre aux Tibétains d'embellir leurs habitations.
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Note du traducteur: (*) DÉSOBÉISSANCE CIVILE Depuis la répression sanglante et les arrestations massives de 2008, la Résistance des Tibétains reste toujours active, malgré tout, en s'orientant de plus en plus vers des actes dits de « désobéissance civile », plus difficiles à maîtriser par la Dictature chinoise. Parmi les multiples Campagnes de désobéissance civile, il y a eu en février 2009 le « Losar boycott », évoqué ci-dessus, et dans la foulée, le « Boycott agricole » (farming boycott, en anglais) qui s'est très largement développé dans toute la région de Kardze (partie Est du Tibet) à partir de fin février 2009, où les paysans tibétains ont décidé de ne pas cultiver leurs champs malgré les graves menaces chinoises de confiscation des terres et d'intervention militaire, sans parler des baisses de revenus pour les Tibétains, etc. Un courageux sacrifice. Cette révolte passive était aussi la réaction de la population en raison de l'absence de ''bras'' dans les fermes de la région.Dans cette région de très nombreuses familles de paysans attendent toujours le retour de leurs proches en détention ou disparus. Plusieurs articles en français pour en savoir plus (et en anglais, sur www.phayul.com et www.tchrd.org):

mercredi 29 juillet 2009

Pétitions pour demander la libération de Dhondup Wangchen, et des prisonniers politiques tibétains

Amnesty international et Etudiants pour un Tibet libre proposent des actions de soutien pour Dhondup Wangchen: Envoyez une lettre aux preneurs de décisions suivants : le ministre de la justice chinois - le premier ministre chinois - l'ambassadeur chinois aux nations unies -les autorités diplomatiques de votre pays. Minister of Justice of the People's Republic of China WU Aiying Buzhang Sifabu 10 Chaoyangmen Nandajie Chaoyangqu Beijingshi 100020 People's Republic of China Fax: +86 10 65292345 Prime Minister of the People's Republic of China WEN Jiabao Guojia Zongli The State Council General Office 2 Fuyoujie Xichengqu Beijingshi 100017 People's Republic of China Fax: +86 10 65961109 (c/o Ministry of Foreign Affairs) China's Ambassador to the United Nations Zhang Yesui Votre excellence (nom du décideur ici) Pétition (traduction proposée par Elisabeth) Objet : Libérez immédiatement Dhondup Wangchen! Je suis outré d'apprendre que Dhondup Wangchen est en attente de procès à Siling dans l'est du Tibet (Chine : Xining, Province de Qinhai) accusé d'incitation au séparatisme. Cet homme innocent a été incarcéré injustement, et ce depuis Mars 2008 pour avoir simplement filmé des entretiens avec des Tibétains dans le contexte des JO de Beijing 2008. Je suis également profondément concerné par son bien être, car j'ai cru comprendre qu'il avait été torturé et avait subi des mauvais traitements lors de son détention. Les accusations retenues contre lui sont clairement liées à la punition et à la mise sous silence des tibétains qui osent parler de l'impact dévastateur de la politique chinoise envers le peuple tibétain, leur culture, et l'environnement. Son emprisonnement est une violation flagrante de ses droits de liberté d'expression. En outre, Dhondup Wangchen s'est vu refuser l'accès au choix de ses propres avocats, prétextant de sérieux doutes sur le fait que son procès ait lieu en concordance avec les standards légaux internationaux. Je vous demande de garantir immédiatement la libération de Dhondup Wangchen et d'abandonner toutes les charges retenues contre lui. Je vous demande également, de bien vouloir ouvrir une enquête sur les allégations de tortures et de mauvais traitements que Dhondup Wangchen aurait subis, dans l'intention d'amener les responsables devant la justice. Je continuerai de contrôler ce cas de très près, et alerterai mes représentants gouvernementaux de cette parodie de justice. la pétition en version anglaise Subject: Release Dhondup Wangchen Now! Your Excellency ...... I am outraged to learn that Dhondup Wangchen is awaiting trial in Siling in eastern Tibet (Chinese: Xining, Qinghai Province) on charges of "inciting separatism." This innocent man has been unjustly held since March 2008 for simply filming interviews with Tibetans in the lead up to the 2008 Beijing Olympics. I am also deeply concerned about his well being, as I understand he has been tortured and ill-treated while in detention. The charges against him are clearly designed to punish and silence any Tibetan who dares to speak out about the devastating impact of China's policies on the Tibetan people, their culture, and the environment. His imprisonment is a blatant violation of his right to freedom of expression. Furthermore, Dhondup Wangchen has been denied access to lawyers of his own choosing, casting serious doubt that his trial will be conducted in accordance with international legal standards. I call on you to immediately secure the release of Dhond up Wangchen and drop all the charges against him. I further call on you to conduct an investigation into the allegations that Dhondup Wangchen has been tortured and ill-treated, with intent to bring those responsible to justice. I will continue to monitor this case closely and will be alerting my government representatives to this travesty of justice. Sincerely. autre pétition proposée par le groupe de soutien en Belgique LIBEREZ IMMEDIATEMENT TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES AU TIBET! http://www.ipetitions.com/petition/vriendenvantibet/ La pétition (traduction proposée par Elisabeth) Avec les protestations au Tibet depuis Mars 2008, de plus en plus de Tibétains sont détenus en prison. Il y a actuellement plus de 6000 tibétains incarcérés. Ils sont souvent arrêtés et emprisonnés uniquement à cause de leur participation à une manifestation pacifique. Ils revendiquent un Tibet libre et le retour de S.S. le Dalai Lama au Tibet. La plupart des prisonniers sont des moines ou des nones. Le nombre d'exécutions a aussi augmenté. Depuis Mars l'année dernière, plus de 200 tibétains ont été tués et plus de 1000 sont portés disparus. Soutenez cette pétition pour la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques au Tibet. Le 10 décembre 2009, la journée des droits de l'homme, cette pétition sera soumise au Ministère des Affaires étrangères à Bruxelles. Merci pour votre participation. « Vienden Van Tibet », le groupe de soutien au Tibet en Belgique. www.vriendenvantibet.be version anglaise RELASE ALL POLITICAL PRISONERS IN TIBET NOW ! http://www.ipetitions.com/petition/vriendenvantibet/ The petition RELASE ALL POLITICAL PRISONERS IN TIBET NOW ! With the protests in Tibet since March 2008 more and more Tibetans are detained in prison. Now there are more than 6.000 Tibetans in jail.They are often arrested and imprisoned only because of their participation in a peaceful protest. They demand for a free Tibet and the return of H.H. the Dalai Lama to Tibet. Most prisoners are a monk or a nun.The number of executions has also increased. Since March last year more than 200 Tibetans were killed and more than 1.000 are still missing. Support this petition for the unconditional release of all political prisoners in Tibet. On the 10th of December 2009, the Human Rights Day, this petition will be submitted to the Ministery of Foreign Affairs in Brussels. Thanks for your participation. “Vrienden van Tibet”, the Tibet Support Group Belgium.www.vriendenvantibet.be

dimanche 26 juillet 2009

Appel du congrès mondial Ouïghour adressé à l'ONU, au Parlement européen,et aux gouvernements du monde entier

(20/7/2009). English original version Le Congrès Mondial Ouïghour (CMO) (1) traduction proposée par Damien
Les Communautés ouïghoures partout dans le monde sont profondément choquées de voir réprimée dans un bain de sang les protestations du 5 juillet 2009 à Urumqi(2). Ces troubles faisaient suite aux provocations du Régime Communiste et à sa violente répression des manifestations pacifiques à l'initiative d'étudiants ouïghours protestant contre l'inaction du Gouvernement de la Province de Canton face au lynchage d'ouvriers ouïghours dans une fabrique de jouets en juin dernier. Dans cette usine le Gouvernement prétend qu'il n'y a eu que 2 ouvriers Ouïghours tués et seulement 118 blessés. Mais des témoins et des sources indépendantes affirment que le bilan est bien pire: en fait, au moins 30 Ouïghours - hommes et femmes - auraient été battus à mort et des centaines de Ouïghours seraient gravement blessés. (Urumqi, le 5 juillet 2009) Le 10 juillet 2009, une semaine environ après les violences d'Urumqi, le Gouvernement chinois a annoncé publiquement son bilan des victimes: 184 personnes auraient été tuées, dont 46 Ouïghours (les autres seraient des Chinois Hans). Le Congrès Mondial Ouïghour rejette ces chiffres en s'appuyant sur les témoignages de Ouïghours qui ont pu contacter des Représentants du CMO aux Etats-Unis, en Allemagne et en Turquie. Ces témoins oculaires affirment que, le 5 juillet, la Police était déjà sur la Place du Peuple à Urumqi avant que les manifestants ouïghours n'y parviennent. Dès leur arrivée, les Policiers les auraient alors brutalement frappés puis arrêtés. Ainsi, en quelques heures seulement, cette manifestation pacifique et bien préparée fut plongée dans la violence. Les manifestants Ouïghours arboraient des drapeaux chinois : cela prouve à l'évidence qu'ils n'avaient aucunement l'intention de donner un tour brutal à leur protestation. Les Autorités chinoises étaient au courant de la manifestation : elle avait été annoncée sur internet. Ils avaient eu tout le temps pour décider de l'attitude à adopter. La manifestation a débuté selon nos sources vers 17h00 (heure locale; 19h00 à Pékin). Immédiatement les Forces de sécurité se sont mises à tabasser, à pourchasser les gens et à les arrêter. Et cela pendant de nombreuses heures d'affilée. Notamment à 20h30 (heure locale) la Police a poursuivi des manifestants Ouïghours dans trois Allées (l'Allée ''Old Malbazar'' près de Sanshihangzi, l'Allée ''Haba'' près de l'Ecole élementaire No. 28, et celle longeant le ''Border Hotel''). Ils ont coupé l'électricité dans Urumqi pendant 90 minutes : pendant ce laps de temps les Forces de sécurité, munies d'armes automatiques et déployant leurs véhicules blindés, ont encerclé la foule. C'est alors qu'elles ont fait feu de toute la puissance de leur armement militaire. On peut entendre ces rafales de tirs dans les nombreuses vidéos réalisées cette nuit- là et accessibles sur YouTube. Adam Grode, professeur d'Anglais résidant près de l'endroit où s'est produit la tuerie, a déclaré que vers minuit, alors que certains blindés avaient quitté les lieux, on pouvait encore entendre les tirs d'armes à feu. D'après ce que disent des témoins oculaires, on estime qu'environ 1000 personnes ont été tuées au cours de ces seules 90 minutes (en majorité des Ouïghours). Le Premier Ministre de la Turquie compare cette opération à un génocide. A 22h00, l'électricité est remise en route à Urumqi : la Police se met alors à perquisitionner les habitations dans le secteur des trois Allées où le carnage a eu lieu, en arrêtant tous les hommes de plus de 14 ans. Les Policiers les ont forcés à se dévêtir, et à ne garder que leurs sous-vêtements, avant de les charger dans plusieurs camions. Compte tenu des antécédents de la Chine en matière de répression et d'arrestations massives de Ouïghours dans des manifestations passées, nous avons la ferme conviction que les Autorités chinoises ont dû arrêter plus de 5000 Ouïghours au cours de cette seule nuit (essentiellement des hommes). Ce qui explique pourquoi à partir du 7 juillet, on n'ait plus vu que des femmes et des enfants dans les manifestations. Un témoin raconte avoir vu un jeune Ouïghour de 20 ans être victime de deux tirs. Il s'est écroulé dans un fossé non loin de là avant d'y mourir. On a retrouvé son corps le lendemain. Bouleversés par ce qui était arrivé au jeune homme, une dizaine de Ouïghours au moins - essentiellement des femmes et des jeunes habitant le quartier – se sont rassemblés sur les lieux du drame. Alors, des policiers sont arrivés avec un camion dans lequel ils ont emporté le corps, et ils ont embarqué toutes les personnes présentes. Depuis on ne sait pas ce qu'ils sont devenus ; aucune information non plus sur d'autres Ouïghours arrêtés.
Origines de ces émeutes
Ce qui a provoqué la manifestation pacifique d'Urumqi du 5 juillet est la passivité dont a fait preuve le Gouvernement lorsque des Ouïghours ont été battus à mort et que plusieurs centaines furent blessés dans une usine de jouets près de Canton le 25/6/2009. A cela s'ajoutait le fait que Pouvoir chinois ait annoncé que seuls 2 ouvriers ouïghours étaient morts et qu'il y avait eu 118 blessés dans ce conflit racial. En plus ils ont déclaré que ces actes de violence avaient été déclenché par un message sur Internet dans lequel un Chinois Han, ex-employé de l'usine, disait que des Ouïghours avaient violé deux Chinoises Hans. Le CMO estime qu'il s'agit ici d'une présentation fallacieuse des faits. On ne peut croire qu'un simple message d'accusation posté sur internet ait pu provoquer la mobilisation de plusieurs milliers d'employés Hans, en les amenant à s'armer de tubes métalliques et de de massues avant de se précipiter sur les cantonnements de l'usine où ils se sont mis à tabasser tous les ouvriers Ouïghours et, dans bon nombre de cas, jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Dans le journal Guardian, un article daté du 10/7/09 raconte: « Un employé de l'usine expliquait qu'il avait tenu à participer au lynchage parce qu'il avait été furieux de voir que les viols(3) avaient été laissés impunis. ''Je voulais juste leur donner une bonne leçon. Je déteste ces mecs du Xinjiang,'' disait-il. ''On était à 7 ou 8 pour tabasser chaque type. Des Ouïghours ont tenté de se cacher sous les lits. Avec des barres de fer on les a tabassé à mort. Après on les a traînés dehors et on a entassé les corps.'' Se tenant accroupi à l'ombre d'un immeuble à moitié construit, ce Chinois Han – préférant resté anonyme – ajoutait que le Gouvernement mentait concernant le bilan des victimes. Lui-même reconnaissait être impliqué dans la mort de 7 ou 8 Ouïghours, tabassés jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent de crier. Il en déduisait qu'en tout au moins 30 types avaient dû être tués, dont quelques Hans. »Les témoignages reçus dans plusieurs pays par des Représentants du CMO permettent de dire que 30 Ouïghours au moins auraient été tués. Et il y aurait eu plus de 300 blessés au cours du lynchage. La Sécurité aurait mis pratiquement deux jours pour nettoyer toutes les traces de sang dans les allées et les dortoirs du cantonnement de l'usine. Dans des villages du district de Kashgar, nombreuses furent les familles des victimes à recevoir le corps de leurs proches assorti de menaces de la Police si elles parlaient à quiconque de tout çà, sous peine de perdre leur maison, leurs terres et d'aller en prison.
Après les émeutes d'Urumqi
Le 6 juillet 2009, une foule de plusieurs milliers de Chinois Hans, armés de hachoirs, de machettes, de haches, de massues et de manches de pelles, s'est ruée dans les rues d'Urumqi pour tabasser et tuer tous les Ouïghours qu'ils pouvaient trouver. Ils ont mis à sac des magasins, des restaurants appartenant à des Ouïghours et ils ont détruit deux Mosquées. Un Chinois Han, qui se fait appeler 'TD', déclarait: « Je viens de passer un coup de fil au Xinjiang. La situation là-bas prend une terrible ampleur. Les Chinois Hans émigrés ont commencé à passer à l'acte: ils tabassent et règlent leur compte à tous les Ouïghours qu'ils peuvent trouver. Les mises à sac des magasins et restaurants ouïghours dépassent de très loin le nombre de commerces chinois saccagés le 6 juillet. Le nombre réel de Ouïghours tués ou blessés est sans commune mesure par rapport aux chiffres officiels. Dans les rues on ne voit plus que des Chinois Hans, dont beaucoup portent des longs couteaux. C'est inimaginable, on a vu des Hans tuer des Ouïghours et les suspendre aux arbres. Sur des ponts qu'ils occupent, des Hans auraient projeté des Ouïghours par dessus les parapets. Il y aurait un grand nombre de cadavres partout. Des bennes à ordures auraient commencé à les ramasser. Des Policiers non loin de là ont dit qu'ils n'avaient rien vu de spécial. Mais on a pu entendre certains d'entre eux encourager les Chinois Hans en leur disant de frapper aux points vitaux. »Plusieurs Ouïghours témoignent du fait que dans ces bandes de Chinois Hans, il semblait y avoir des militaires en civil: certains de ceux aperçus en train de frapper des Ouïghours à mort procédaient de manière ''professionnelle''. Le 6 juillet, contrairement à son attitude face aux manifestants Ouïghours pacifiques et désarmés, la Police ne s'est absolument pas opposée aux hordes de Chinois Hans en armes. Paradoxalement, aucun Han n'aurait été arrêté alors qu'ils sont pourtant coupables d'avoir blessé et tué de nombreux Ouïghours et détruit des commerces. D'après nos sources, seuls des Ouïghours auraient été arrêtés. Li Zhi – le chef du Parti communiste à Urumqi – a déclaré que tous ceux qui ont commis des « actes cruels » au cours des émeutes auront droit à la peine de mort. Il faisait implicitement allusion aux milliers de Ouïghours actuellement en détention, car aucun des Chinois Hans coupables de lynchage à mort et de destruction de biens n'a fait l'objet d'arrestation. D'après des témoignages venant du Turkestan oriental et parvenus à des Représentants du CMO, en secret les Autorités chinoises ont déjà exécuté plusieurs Ouïghours. De nombreux corps auraient été ensevelis ensuite de nuit dans des zones désertes dans des fosses de 2m de profondeur. Si des Ouïghours avaient assassiné des dizaines de Hans ils n'auraient jamais pu - contrairement aux Chinois – se débarrasser aisément des cadavres, la Police quadrillant tout le pays. Ceci rejoint l'hypothèse, formulée par plusieurs personnes, expliquant comment dans le passé des Ouïghours auraient ''disparu'' de manière assez similaire à leur retour du Népal et du Pakistan. Les médias disent, sans préciser leur nombre, que des Chinois Hans, résidant à Urumqi, seraient à la recherche de proches disparus. Cela s'expliquerait par le fait que parmi les 1000 victimes de la nuit du 5 juillet il y a sûrement quelques Hans. Il est vraisemblable qu'ils aient été enterrés par les Autorités chinoises parmi toutes les autres victimes.
Qui est l'instigateur derrière ces émeutes ?
Dans son article du 10 juillet ''Qui est l'instigateur derrière les émeutes d'Urumqi ?'', Wei Jingsheng, militant chinois pro-Démocratie, dit: « Pendant toute la première partie de la Pièce, l'Instigateur est resté en coulisse pour ne pas se dévoiler. Mais, au dernier Acte crucial, le Pouvoir chinois a dû se manifester pour coordonner l'action vers l'objectif fixé. Ainsi, que ce soit à Urumqi ou a ShaoGuan (Canton -NDT), alors que les émeutes s'enclenchaient et portaient leurs premiers fruits mortels, à la fois le Gouvernement et la Police se sont – contrairement à leur habitude(4) - abstenus d'entrer en scène. A Urumqi cette absence s'est poursuivie pendant 4 à 5 heures d'affilée...
De fait, les Minorités sont devenues le moyen de diversion le plus facile pour les bureaucrates du Parti Communiste Chinois: pour beaucoup çà fait même office de stratégie. Alimenter les haines réciproques des divers groupes ethniques - Hitler l'avait déjà fait – c'est devenu un axe majeur, intimement lié au maintien ou à la disparition du PCC.
Pourquoi choisir pour cible les Ouïghours, plutôt que les Tibétains ou les Mongols ? D'abord, parce qu'au Tibet les Chinois Hans ne sont encore qu'une minorité et qu'ils s'enfuieraient plutôt que de soutenir un affrontement prolongé; en Mongolie Intérieure, il n'y a déjà plus beaucoup de Mongols (comparativement au nombre d'immigrants Hans -NDT). Il n'y a qu'au Xinjiang où les rapports de force sont comparables entre Ouïghours et Hans: c'est donc une cible de choix. »Wei Jingsheng – lui-même victime du Régime chinois – estime que les deux incidents (à Canton et à Urumqi -NDT) résultent directement de l'attitude du Gouvernement chinois, par ses encouragements préalables et ensuite par sa totale inertie face aux hordes de Chinois Hans dans leur lynchage des Ouïghours.
Sur Boxun.com, un article du 12 juillet, et plusieurs commentaires laissés par des Chinois Hans, émet l'hypothèse selon laquelle les deux incidents impliquant des Ouïghours – ceux de Canton et d'Urumqi – traduiraient des luttes de pouvoir entre le clan du Président actuel, Hu Jintao, et celui de Jiang Zemin, l'ancien Président. Wang Lequan, proche de Jiang Zemin, est l'actuel Secrétaire Général du PCC au Turkestan Oriental : il serait la cheville ouvrière du complot fomenté par Jiang Zemin.
L'attitude du Gouvernement chinois face à ces crises sociales prouve au monde entier qu'il ne respecte ni les Standards internationaux en matière de droit, ni la Constitution chinoise.
L'autre exemple révélateur est le massacre de la Place Tiananmen le 4 juin 1989: le Gouvernement chinois a déclaré que les victimes étaient au nombre de trois, et qu'il s'agirait de 3 militaires... Alors que la Croix Rouge estime qu'il aurait eu environ 2500 morts et entre 7000 à 10000 blessés.
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Nous, le Congrès Mondial Ouïghour, réclamons l'intervention urgente au Turkestan Oriental (XUAR), de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU. Nous lançons un appel au Haut Commissaire des Droits de l'Homme à Genève pour l'envoi d'observateurs indépendants au Turkestan Oriental, en amenant les Autorités chinoises à accepter qu'une enquête indépendante fasse la lumière sur ces événements et statue sur le bilan exact des victimes et des personnes détenues. Les tensions restent vives au Turkestan Oriental. La Chine a choisi de répondre aux manifestations pacifiques des Ouïghours par une répression militaire, occasionnant la mort d'environ 1000 civils Ouïghours et l'arrestation d'environ 5000 personnes.Cette attitude ne fait qu'accroître les peurs et l'oppression ressenties par les Ouïghours. Ceux en détention sont soumis de manière quasi systématique à la torture et à divers autres mauvais traitements. Considérant cette escalade inquiétante et compte tenu des 60 années de passif du Pouvoir chinois en matière de violations des droits humains au Turkestan Oriental, nous demandons que le Secrétariat Général de l'ONU intervienne auprès des Autorités chinoises pour qu'elles mettent fin à la violente répression des Ouïghours.
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Notes du traducteur:
Congrès Mondial Ouïgour (CMO) : en anglais, ''World Uyghur Congress (WUC)''
Urumqi est la Capitale du Turkestan oriental, dénommé ''Xinjiang, Région Autonome Ouïghoure'' par la République Populaire de Chine (en anglais: ''Xinjiang Uyghur Autonomous Region (XUAR)'')
Extrait du journal LePoint.fr du 17/7/2009 N°1922
« Ce qui s'est vraiment passé au Xinjiang - Jeux troubles. Les affrontements entre Ouïgours et Han ne sont pas le fruit du hasard. »
de Caroline Puel, envoyée spécial au Xinjiang :
« Tôt dans la nuit du 26 juin, une bagarre mortelle a lieu dans les dortoirs de l’immense usine de jouets Xunri (18 000 ouvriers) située à Shaoguan, dans la province du Guangdong (Canton -NDT), à plus de 3 000 km d’Urumqi. Deux mois plus tôt, 800 ouvriers ouïgours débarquent dans cette usine, dans le cadre des « transferts de main-d’oeuvre » permettant à des travailleurs des minorités de l’Ouest de toucher les salaires plus intéressants des zones côtières. Mais les ouvriers han, inquiets pour leurs propres emplois en raison de la crise, voient affluer ces rivaux d’un mauvais oeil. La rumeur (démentie depuis) du viol d’une stagiaire han par deux ouvriers ouïgours met le feu aux poudres : des centaines de Hans font irruption en pleine nuit dans les dortoirs ouïgours. La rixe aurait officiellement fait deux morts et une centaine de blessés, selon la police, qui n’est arrivée que trois heures plus tard sur les lieux. Mais plusieurs vidéos tournées avec des téléphones portables, dont une, quasi insoutenable, montrant la mise à mort d’un ouvrier ouïgour à coups de barre de fer, sont mises en ligne sur des forums Internet, puis transférées des milliers de fois. Les commentaires affirment que le nombre de morts et de blessés est beaucoup plus important et que l’enquête policière a été bâclée. « Le ton a commencé à monter dans la communauté ouïgoure, reprend le professeur. Fin juin, une lettre a circulé, demandant une enquête sur cette affaire. Mais elle n’a reçu aucune réponse des autorités locales. »
Une manifestation pacifique rassemblant environ 200 personnes a lieu le dimanche 5 juillet à 18 heures sur l’avenue de la Libération d’Urumqi, rapportent des diplomates européens. Selon les Ouïgours en exil, la police aurait dispersé les manifestants avec violence. (...)
Sauf au Tibet le 14 mars 2008 !
Le même phénomène est dénoncé par le Premier Ministre du Gouvernement tibétain en exil: voir le Communiqué officiel du 18/3/2008 sur Tibet.net <<>> (je dispose d'une traduction en français). Voir aussi les déclarations de Sa Sainteté le Dalaï Lama, en particulier à Paris en juin 2009.
Autres sites d'information:
- Le Xinjiang heure par heure : chronologie des événements effectuée par le Nouvel Observateur.
- Uyghur Human rights Project: www.uhrp.org Créé par la ''Uyghur American Association'' en 2004.
Mission: faire état des violations des droits de l'homme au Turkestan Oriental et promouvoir la Démocratie pour les Ouïghours.

vendredi 24 juillet 2009

SOUTIEN à DHONDUP WANGCHEN, le réalisateur de " Leaving Fear Behind."

URGENT :
Soutenez Dhondup Wangchen le réalisateur de "Leaving Fear Behind."
Voici en Français la demande de soutien à Dhondup Wangchen
Info diffusée par le blog Briançon05 UrgenceTibet http://briancon05urgencetibet.over-blog.com/
Amnesty International a lancé une "Action Urgente" en faveur du jeune tibétain Dhondup Wangchen emprisonné depuis mars 2008 et qui doit bientôt être jugé. Cette action urgente vous invite à participer à la campagne internationale de soutien en écrivant une lettre aux autorités chinoises compétentes. Dhondup Wangchèn a réalisé le documentaire Leaving Fear Behind ("Jigdrèl" en tibétain) que nous avons projeté au Conseil Régional Midi-Pyrénées le 4 novembre 2008, et où des Tibétains donnent leur avis sur les Jeux Olympiques de Beijing et sur la situation au Tibet.
Les cassettes vidéos du film ont été sorties et placées en sécurité à l'extérieur du pays. Depuis le mois d'août 2008, le film a été visionné dans plus de trente pays et traduit dans plusieurs langues (téléchargez gratuitement la version française sur notre site). La santé de Dhondup Wangchen est particulièrement alarmante. La torture et les mauvais traitements en détention sont fréquentes dans les prisons chinoises. D'après de récentes informations, Dhondup souffre d'hépatite B et ne reçoit aucun traitement. De plus, l'avocat désigné par sa famille s'est vu refusé tout contact avec Dhondup Wangchèn et Beijing lui a fortement conseillé d'abandonner la défense de son client. Il est à craindre qu'il ne subisse une lourde peine, et c'est pourquoi cette campagne internationale de soutien est lancée.Nous vous remercions de prendre connaissance et de participer à l'action menée par Amnesty International.
Merci de votre soutien.
Info diffusée par le blog Briançon05UrgenceTibet Dhondup Wangchen doit avoir un procès équitable Dhondup Wangchen, un réalisateur tibétain, est en attente de son procès pour incitatio au séparatisme dans la ville de Xining, la capitale de la province du Qinghai à l'ouest de la Chine. Les autorités ont obligé son avocat à cesser de le défendre, ce qui fait craindre un procès tronqué d'avance. Dhondup Wangchèn est un prisonnier de conscience, détenu parce qu'il a utilisé sa liberté d'expression de manière pacifique. Dhondup Wangchèn est emprisonné depuis le 26 mars 2008. Il est maintenant au centre de détention n°1 de Xining. Il a été torturé et a subit des mauvais traitements pendant les interrogatoires de 2008. Il souffre maintenant d'hépatite B et ne reçoit aucun médicament. Jusqu'au mois d'avril 2009, sa famille n'avait reçu aucune notification officielle sur le lieu et les raisons de sa détention. Début 20099, sa famille a désigné deux avocats pour le défendre mais la police a empêché tous contacts entre Dhondup et ses avocats sous prétexte que son cas relève du secret d'état. Ils n'ont pu le rencontrer qu'une fois au mois d'avril.Le 13 juillet, s'appuyant sur une nouvelle réglementation qui indique que seuls les avocats établis dans la province où ont eu lieu les faits incriminés sont autorisés à plaider, les autorités de Beijing ont demandé à ses avocats (qui sont établis à Beijing) d'abandonner sa défense. Toute violation de cette nouvelle règlementation entraine la révocation de la licence d'avocat. Cependant, il n'existe pas de telles limites imposés aux avocats dans la loi chinoise. Seukls quelques avocats en RPC prennent le risque de représenter les victimes des violations des droits de l'Homme. Récemment six avocats ont vu leur droit d'exercer supprimé, et au moins quatorze autres sont dans l'attente d'une probable suspension. Vous pouvez aider : Ecrivez immédiatement en mandarin ou dans votre propre langue aux autorités chinoises afin :- que Dhondup Wangchèn soit immédiatement libéré et sans conditions puisqu'il a été arrêté simplement pour avoir excercé sa liberté d'expression de manière non-violente.- de demander qu'il soit bien traité tout au long de sa détention, qu'il ne soit pas torturé, qu'il puisse avoir accès à sa famille, à une assistance légale de son choix, à un traitement médical nécessaire.- de s'assurer que son procès soit en accord avec les règles internationales.- que soit menée une enquête rapide et impartiale pour établir si Dhondup Wangchèn a été torturé et a subi des mauvais traitements, et que soit traduit en justice les responsables de tels actes.
Minister of Justice of the People's Republic of China
WU Aiying Buzhang
Sifabu
10 Chaoyangmen Nandajie Chaoyangqu
Beijingshi 100020
People's Republic of China
Fax: +86 10 65292345
Salutation: Dear Minister
Prime Minister of the People's Republic of ChinaWEN
Jiabao Guojia Zongli
The State Council General
Office2 Fuyoujie Xichengqu
Beijingshi 100017
People's Republic of China
Fax: +86 10 65961109
(c/o Ministry of Foreign Affairs)
Salutation: Your Excellency
Vous pouvez également contacter les autorités diplomatiques de votre pays. Vous pouvez également soutenir sa famille financièrement en contactant le site officiel http://www.leavingfearbehind.com/
Vous pouvez enfin signer la pétition :
http://www.rsf.org/fr-petition33441-Dhondup_Wangchen.html# Merci de faire circuler cette information

samedi 18 juillet 2009

SILENCE AU TIBET, COUP DE SANG AU XINJIANG

http://www.claudelevenson.net/?page=articles&tp=Articles la newsletter de Madame Claude Levenson Claude.B.Lévenson 10 Juillet 2009
Curieuse synchronicité des protestations au Tibet l’an dernier en prélude aux JO dePékin, et de l’éruption brutale au Turkestan oriental, comme en avant-propos du 60e anniversaire de la proclamation de la République populaire en Chine le 1er octobre prochain.
A un peu plus d’une année de distance dans le temps, les images retransmises par la télévision chinoise des manifestations à Urumchi prennent un étrange air de déjà vu : des voitures retournées, des magasins en feu, des victimes han de la « violence ethnique d’une minorité »(cette fois, musulmane) pourtant cajolée par les autorités, appel rapide aux forces de police et à l’armée pour rétablir l’ordre chinois (mais faisant preuve de « retenue » devant des caméras étrangères par hasard sur place en voyage organisé), victimes chinoises montrées en boucle, fauteurs de troubles immédiatement désignés du doigt comme « séparatistes de l’étranger »,des centaines d’arrestations. Un scénario qui ressemble fort à du réchauffé, exception faite de la présence inopinée de journalistes étrangers de passage : à Lhassa, tous les étrangers avaient été évacués d’urgence.
Les mêmes causes produisant des effets analogues, la surprise n’est pas aussi totale (ou prétendue telle) qu’en 2008 : soumis comme les Tibétains à une occupation militaire qu’ils considèrent eux aussi comme étrangère, les Ouïghours sont depuis longtemps sous surveillance. L’an dernier, avant les joutes sportives, plus d’un millier d’entre eux, soupçonnés de velléités sécessionnistes, avaient été arrêtés à titre préventif. A la différence des Tibétains néanmoins, d’aucuns avaient revendiqué l’explosion de divers engins rudimentaires qui avaient fait quelques victimes, sur place et ailleurs, ce qui avait suffi à faire passer les responsables pour un dangereux groupe terroriste inscrit sur la liste noire. Leurs dirigeants n’en estiment pas moins qu’ils n’ont pas d’autre choix pour faire entendre la voixde leur peuple opprimé. Les manifestations de début juillet d’abord du côté de Canton dans un quartier ouïghour, puis à Urumqi, traduisent une réelle frustration et ont de quoi inquiéter le pouvoir à Pékin.
Pourtant, la situation au Xinjiang n’a pas éveillé beaucoup d’écho jusqu’ici – faute d’avoir comme ambassadeur sur la scène internationale un personnage d’envergure comme le Dalaï-Lama, me disait il y a quelques années un ami ouïghour. Et de nous faire remarquer au passage que les pays musulmans d’ordinaire si prompts à monter au créneau pour défendre des coreligionnaires ici ou là selon eux maltraités, se montrent curieusement timorés dès lorsque se profile l’ombre de la Chine, quitte à regarder ailleurs en cherchant à détourner l’attention du foyer des troubles immédiats. Même timidité, non moins remarquable, du côté de l’ONU, où le secrétaire général à peine de retour d’une mission avortée en Birmanie (où la junte l’a roulé dans la farine) et de passage au siège européen de Genève, se contente de réitérer un appel à la réconciliation et au dialogue, en évitant soigneusement ne serait-ce que de nommer la principale intéressée, c’est-à-dire la Chine.
Et pendant ce temps, le président Hu Jintao arrivait en Italie en prévision du G8, profitant de l’occasion pour aller rendre visite à ses compatriotes installés dans la péninsule. Las, ses homologues occidentaux n’ont pas eu le temps de lui glisser à l’oreille, entre deux toasts à l’amitié entre les peuples, la stabilité ou l’harmonie mondiale (diplomatie feutrée et constructive oblige !), l’existence d’une Charte universelle des droits de l’homme bien malmenée en son Céleste empire : « le boucher de Lhassa » a dû précipitamment regagner son fief pour cause de « troubles ethniques »… ou par crainte de perdre la face ? Dommage, car le statut revendiqué de « puissance pacifique montante » devrait l’inciter à faire meilleur cas de cette Charte. Le peuple chinois serait à n’en pas douter le premier à en bénéficier et à l’en féliciter, et les prétendues « minorités » se monteraient peut-être moins remuantes. Au Tibet, pas de bonnes nouvelles… Pour l’heure, non seulement les nouvelles ne sont pas bonnes pour les nomades en Amdo, où les autorités annoncent la construction de baraquements géants pour loger 3000 élèves et un millier d’instituteurs afin de scolariser les enfants des familles éparpillées dans la région, mais d’autres dépêches non moins officielles annoncent le glas de Lhassa cité-soleil ou « lieu du divin ». Soucieux du bien-être de « l’ethnie tibétaine », le Conseil d’Etat (celui qui fait office de gouvernement à Pékin) a décidé que le temps était venu de faire de la capitale tibétaine « une ville touristique internationale » cosmopolite (c’est le terme employé)sur le thème « Pays sacré des neiges, perle brillante du plateau », mettant en vedette ses« caractéristiques ethniques » et son environnement unique. Ce plan de rénovation (à la chinoise) a pour but d’attirer en 2020 douze millions de touristes l’an (trois fois plus qu’en2007), ce qui devrait rapporter 30 milliards de yuans. Quant aux Tibétains, ou ce qu’il en restera, ils pourront toujours faire de la figuration… parmi les « reliques » laissées sur place pour faire joli comme sur les cartes postales. Encore heureux s’ils conservent le Potala : toutel a vieille ville de Kashgar a été rasée, y compris une école islamique datant du XVe siècle, qu ifaisait la fierté du lieu. L’UNESCO n’a même pas bronché…
Non content de lancer des vols directs dorénavant entre Pékin et Lhassa, le gouvernement chinois annonce l’ouverture prochaine de nouveaux aéroports, l’un à Ngari, l’autre à Batang, dans le comté de Yushu. Comme par hasard, le premier se situe non loin du Mont Kailash, le second dans une région à l’équilibre écologique délicat où se trouvent les sources de la Dri-chu (Yangtsé), de la Lantsang (Mékong) et du Yalong Dza-chu (FleuveJaune)… De quoi éveiller quelques soucis parmi ceux qui espèrent préserver un environnement naturel déjà de plus en plus fragilisé par l’accroissement rapide d’activités humaines menées au pas de charge sans considération aucune pour d’éventuelles conséquences mal évaluées.
Dans le même temps, les forces de l’ordre chinois poursuivent méthodiquement leur chasse à l’homme : des arrestations sont signalées à la suite d’affrontements ici ou là, àUrumchi comme ailleurs, des gens disparaissent et les familles sont sans nouvelles pendant des semaines, voire des mois – quelquefois, certains réapparaissent, d’autres sont condamnés, et personne ne sait exactement ce qui se passe, entretenant ainsi un climat permanent de peur dont il n’est guère facile d’imaginer le poids quotidien. Les troubles au Turkestan le rappellent à leur manière.
Un mot pour la fin, qui conforte l’espoir tibétain : à l’occasion de son 74e anniversaire dignement marqué à Dharamsala et à Delhi, le Dalaï-Lama a remercié de tous les bons voeux reçus de partout par une bien jolie boutade : « Avec tous ces souhaits de longévité, sûr que je vivrai non pas mille ans, mais au moins cent ans ! » Que le Bouddha l’entende… C.B.L.

vendredi 17 juillet 2009

BERNE / LAUSANNE / PEKIN, 17 juillet : Chiara Simoneschi-Cortesi une femme qui a du cran malgré les pressions chinoises,

Heureusement, Chiara Simoneschi-Cortesi - présidente de l'Assemblée fédérale - saluera le Dalaï Lama lors de son séjour des 4 et 5 août à Lausanne. Cette démocrate-chrétienne tessinoise a du cran. Elle au moins ne se laisse pas intimider par les pressions du pouvoir chinois de Pékin. Politicienne centriste, elle est sensible aux revendications des minorités et des défavorisés. Et cela se sent. lire la suite: http://tibet.fr/site/index.php?itemid=7122

Aucun conseiller fédéral pour accueillir le Dalaï-lama à Lausanne ?

Le Dalaï-lama vient à Lausanne début août. Mais le gouvernement a décidé de ne pas le rencontrer officiellement. © EYEDEA PRESSE Le chef spirituel du Tibet. Ron Hochuli 16.07.2009 00:02
«La paix dans le monde par la paix intérieure.» Tel est l’intitulé d’une des conférences que donnera le dalaï-lama lors de sa visite à Lausanne, les 4 et 5 août. Un sujet qui ne suscite visiblement pas l’enthousiasme du Conseil fédéral, à en juger par sa décision de ne pas organiser de rencontre ministérielle officielle avec le plus haut chef spirituel du Tibet. Lors de son dernier passage en Suisse, en 2005, le Dalaï-lama avait été reçu par Pascal Couchepin, sous sa casquette de ministre des Cultes. Par le passé, René Felber, Flavio Cotti ou Ruth Dreifuss avaient eux aussi reçu l’«océan de sagesse». Mais ces rencontres n’ont jamais eu un caractère officiel. Cette fois, Pascal Couchepin invoque des problèmes d’emploi du temps, entre ses vacances et le Festival de Locarno, où le ministre de la Culture se rend chaque année. «On sert bien la main d’Ahmadinejad!» La Chine proteste à chaque fois que le Dalaï-lama est accueilli par un Etat étranger. Et ce serait actuellement le mauvais moment de s’attirer les foudres de Pékin, avec qui Berne vient de mettre sur pied un groupe de travail chargé d’évaluer la faisabilité d’un accord de libre-échange entre les deux pays. Kathy Riklin (PDC/ZH), vice-présidente du groupe parlementaire Suisse-Tibet, ne veut pas faire de lien avec cette actualité. «Le Conseil fédéral a plus globalement peur de la puissance chinoise.» Une attitude que la Zurichoise juge indigne: «Angela Merkel et Carla Bruni vont recevoir le dalaï-lama et la Suisse, elle, se cache. On n’hésite pas à serrer la main du président iranien Ahmadinejad, en invoquant la neutralité. Or la neutralité consisterait précisément à discuter avec tout le monde!» Finalement, sollicitée par le Département fédéral des affaires étrangères, c’est la présidente du Conseil national, Chiara Simoneschi-Cortesi, qui devrait rencontrer le dalaï-lama. Et dans l’entourage du Conseil fédéral, on ajoute qu’un entretien entre le chef spirituel tibétain et un ministre n’est pas totalement exclu. A moins que ce ne soit un futur membre du Conseil fédéral: une rencontre avec le président du Conseil d’Etat vaudois, Pascal Broulis, est agendée.
----------16 juillet 2009 - 13:26 La Suisse officielle ignore le Dalaï-Lama Le Dalaï Lama ne sera pas reçu par un membre du gouvernement, contrairement à sa visite de 2005 Le Dalaï-Lama sera à Lausanne les 4 et 5 août prochain pour y dispenser son enseignement à la patinoire de Malley. Pour la première fois depuis dix ans, le gouvernement suisse renonce à rencontrer le guide spirituel des Tibétains et prix Nobel de la paix. Le résultat de pressions chinoises? «Nous avons si bien préparé le terrain pour un accord de libre-échange entre nos deux pays, nos collaborations ont été si fructueuses. Il serait vraiment dommage qu'une rencontre gouvernementale avec le Dalaï-Lama vienne compromettre tous les travaux déjà accomplis». Ces mots - prononcés et entendus dans des cercles économiques - personne pour le moment ne confirme qu'ils ont bel et bien été prononcés. Ils illustrent pourtant la teneur des pressions exercées par la Chine sur des intérêts suisses à Pékin pour éviter une éventuelle rencontre entre un membre du gouvernement suisse et le guide spirituel des Tibétains, lors de la visite de ce dernier à Lausanne, le 4 et 5 août prochains.
Forcer la main L'ambassade de Suisse à Pékin ne fait aucun commentaire. Elle ne confirme ni n'infirme quoi que ce soit, et attend une hypothétique réaction officielle chinoise pour s'exprimer. Idem à la Chambre de commerce Suisse-Chine de Pékin, dont le président Peter Trösch affirme avoir discuté de la visite du Dalaï-Lama en Suisse avec l'ambassade et ne pas être en mesure de confirmer quelque forme de pression chinoise à l'approche de ce voyage. Toujours est-il que des voix - forcément strictement anonymes - font état à Pékin de pressions bien réelles. Suffisantes en tous cas pour inciter le Conseil fédéral (gouvernement) à ne pas rencontrer le Dalaï-Lama. En quelque sorte lui forcer la main. La confirmation est tombée mercredi 15 juillet: «nous avons invité les conseillers fédéraux mais aucun n'a répondu positivement à notre invitation», fait savoir Jon Schmidt, du comité d'organisation «Dalaï-Lama Lausanne 2009». Il précise qu'une rencontre est prévue avec Pascal Broulis, président du Conseil d'Etat vaudois, Philippe Leuba, Conseiller d'Etat, et d'autres hauts fonctionnaires de l'Etat de Vaud. Peu après, c'est la ministre des Affaire étrangère Micheline Calmy-Rey qui déclare avoir confié à la première citoyenne du pays, Mme Chiara Simoneschi-Cortesi, présidente du Conseil National (Chambre basse du parlement), la tâche d'accueillir sa sainteté le Dalaï-Lama.
Micheline Calmy-Rey se justifie Et pourquoi la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères ne l'accueille-t-elle pas en personne? «Ca tombe très mal, la période est difficile, pour moi c'était impossible, pour mes collègues aussi. Nous avons donc cherché une solution qui corresponde au degré et à la personnalité du Dalaï-Lama», a-t-elle affirmé sur les ondes de la Radio Suisse Romande. Quant à savoir si les travaux de préparation d'un accord de libre-échange avec la Chine ont influencé les discussions du Conseil fédéral, la ministre affirme que «cet élément n'est pas intervenu dans nos discussions». D'ailleurs, «la Suisse ne subit aucune pression de la part de la Chine. La Suisse est en dialogue permanent avec les autorités de ce pays», selon Erik Reumann, porte-parole du DFAE.
Vive polémique La version officielle suscite la polémique. L'Association de l'amitié suisse-tibétaine se dit «stupéfaite et triste» d'apprendre qu'il n'y aura pas de rencontre avec un conseiller fédéral. Et le groupe parlementaire Suisse-Tibet à Berne s'est fendu d'une lettre au Conseil fédéral pour exiger de lui qu'il rencontre le Dalaï-Lama. Son vice-président, l'UDC valaisan Oskar Freysinger, reste fidèle à son franc parler: «C'est affligeant. Le gouvernement Suisse ne défend plus que sa propre veulerie. [...] Il ne sait faire plus qu'une chose: se courber devant les puissants de ce monde et s'excuser d'exister. Ce n'est pas là la Suisse pour laquelle je me bats. Personne n'ose tenir tête à ce système communiste chinois dictatorial parce qu'il y a des intérêts économiques en jeu et qu'il est plus facile de vendre son âme au diable que de lui résister». Et le parlementaire de poursuivre: «Si l'intérêt est de rester soi-même, de vivre avec la tête haute et de se battre pour ce qui est juste, alors cette rencontre doit avoir lieu. Si, en revanche, il ne s'agit que de montrer sa soumission en vue de quelques contrats juteux, alors non. Pour ma part, je défendrai toujours la première option. Sinon, le pays souverain qu'est encore la Suisse n'a plus de raison d'exister».
A la botte de la Chine? La Suisse à la botte des Chinois, vraiment ? Rien n'est moins sûr. La présidente du Conseil national recevra le Dalaï-Lama, ça n'est pas rien. Et «l'Océan de sagesse» est un habitué des visites en Suisse, où il se rend à titre privé, et non gouvernemental. S'il a rencontré personnellement quatre conseillers fédéraux ces dernières années, il lui est aussi arrivé de n'en croiser aucun. Micheline Calmy-Rey précise bien qu'il n'a jamais reçu d'accueil gouvernemental, et que c'est le ministre de la culture qui habituellement le rencontrait. Pour l'avenir, «nous avons l'intention de continuer dans cette ligne là».
Alain Arnaud, Pékin, avec la collaboration de Michel Walter, Berne, swissinfo.ch

Deux Tibétains de retour d’exil gravement torturés

Sur Tibet-défacto : 15 juillet 2009 Deux jeunes tibétains en exil retournant au Tibet ont été brutalement torturés par la police chinoise suite à leur arrestation près de la frontière du Népal en avril de cette année. Lire la suite http://www.tibet-defacto.com/ SHIGATSE ( TIBET ) : Pour les Tibétains, retourner légalement au Tibet est dangereux...: exemples ... http://tibet.fr/site/index.php?itemid=7109

SOS Ouïghours Appel à la manifestation à Paris le 18/07

SOS Ouïghours : Appel à la manifestation à Paris le 18/07/2009. Départ est prévu à 12h00, Place de la République vers la Nation. Métro : République. L’Association des Ouïghours de France va lancer une deuxième manifestation à Paris à la Place de la République, samedi le 18 juillet 2009 à 12h00. L’ensemble de la communauté ouïghoure à Paris va se réunir, encore une fois, pour montrer leur solidarité avec les ouïghours du monde entier et leurs colères contre les injustices et politique discriminatoire de Pékin. Venez nombreux avec vos proches et vos amis pour soutenir et dire
"CHINE : STOP AU MASSACRE DU PEUPLE OUÏGHOUR !" Association des Ouïghours de France http://www.ouighour.fr email : sos.ouighour@gmail.com
*** Cet appel est relayé et est soutenu par "la Communauté Tibétaine de France et ses Amis". Elle invite tous les Tibétains et ses amis, à venir manifester Solidarité citoyenne avec le peuple ouïghour dans son combat pour la Liberté et pour la Justice. Nous allons dire dans l’unité : Non, Non, Non au Massacre et non à épuration ethnique des peuples Tibétain et Ouïghour par le pouvoir colonial de Pékin. Venez massivement pour réclamer d’une enquête de l’ONU sur le Massacre du 05 juillet 09 lequel est perpétré par les dirigeants chinois à Urumqi à l’encontre des manifestants pacifiques des Ouïghours. Bureau de "la Communauté Tibétaine de France et ses amis". http://www.tibetan.fr/?SOS-Ouighours-Appel-a-la

Derniers titres : Chine-Tibet- Peuple Ouïghour- Chinafrique

Au crématorium d'Urumqi, l'incompréhension se mèle au deuil http://www.aujourdhuilachine.com/article.asp?IdArticle=11646 FAUX MAILS, FAUSSES IN FORMATIONS .... Pékin ne chôme pas !!! http://tibet.fr/site/index.php?itemid=7117 Al-Qaida au Maghreb menace la Chine de venger la mort des Ouïgours au Xinjiang http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/07/15/al-qaida-au-maghreb-menace-la-chine-de-venger-la-mort-des-ouigours-au-xinjiang_1218951_3216.html Pékin veut s'éviter les foudres des pays musulmans http://www.lefigaro.fr/international/2009/07/16/01003-20090716ARTFIG00271-pekin-veut-s-eviter-les-foudres-des-pays-musulmans-.php Une commission américaine veut des sanctions contre la politique de la Chine au Xinjiang http://www.aujourdhuilachine.com/informations-chine-une-commission-americaine-veut-des-sanctions-contre-la-politique-de-la-chine-au-xinjiang-11645.asp?1=1 Le président chinois perd des points au Xinjiang http://www.courrierinternational.com/article/2009/07/15/le-president-chinois-perd-des-points-au-xinjiang Chine - Appel en faveur d’un intellectuel ouïgour http://www.courrierinternational.com/breve/2009/07/15/appel-en-faveur-d-un-intellectuel-ouigour Chine - 200 Africains en colère manifestent à Canton http://www.courrierinternational.com/breve/2009/07/16/200-africains-en-colere-manifestent-a-canton La politique extérieure de l'UE en Chine en mal de cohérence http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20090715trib000399725/la-politique-exterieure-de-l-ue-en-chine-en-mal-de-coherence.html L'économie chinoise ne pourra pas se relever toute seule http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/07/16/l-economie-chinoise-ne-pourra-pas-se-relever-toute-seule_1219538_1101386.html Immobilier en Chine: les propriétaires d'un immeuble effondré refusent les indemnisation http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-immobilier-en-chine-les-proprietaires-d-un-immeuble-effondre-refusent-les-indemnisations-11622.asp?1=1 SHERSHUL ( TIBET ) : Colère tibétaine contre les nouvelles décisions de démolition / reconstruction de leurs habitations. http://tibet.fr/site/index.php?itemid=7098 La Chine interdit les électrochocs pour traiter les accros du net http://www.aujourdhuilachine.com/informations-chine-la-chine-interdit-les-electrochocs-pour-traiter-les-accros-du-net-11649.asp?1=1

jeudi 16 juillet 2009

Le Congrès US progresse dans sa loi de crédit en faveur des Tibétains au Tibet et en exil.

Le Congrès US progresse dans sa loi de crédit en faveur des Tibétains au Tibet et en exil. ( Phayul, Dharamsala, 15 juillet 2009. English version )
Le Congrès américain vient de réaffirmer avec force son soutien à l'égard du Tibet, en adoptant une série de mesures allouant plusieurs millions de dollars à un ensemble de Programmes à l'attention des Tibétains.
Ces fonds concernent l'exercice fiscal 2010 à travers la loi de crédit du Département d'Etat pour les Affaires étrangères. Ainsi le 9 juillet 2009 la Chambre des Représentants a approuvé son texte par 318 votes pour (et 106 contre); idem au Sénat où la Commission budgétaire a validé sa motion le même jour.
« Ces mesures soulignent à quel point le Congrès des Etats-Unis considère que l'identité et la culture tibétaine se trouvent toujours en péril sur le Plateau tibétain, et qu'il apprécie les efforts déployés par les Tibétains en exil pour leur sauvegarde. » affirmait Todd Stein, Directeur des Relations avec le Gouvernement au sein de ''International Campaign for Tibet (ICT).
« Fait nouveau: le Congrès prévoit aussi une assistance financière aux réfugiés tibétains pour les aider à préserver leur identité unique en revitalisant leurs camps implantés en Asie du Sud depuis un demi-siècle. »
Les Programmes financés par cette loi de crédit concernent:
- le développement durable et la préservation des traditions culturelles sur le Plateau tibétain, via des projets menés par des organisations non gouvernementales (= 7,5 millions USD votés par le Sénat; 7,3 millions USD à la Chambre),
- l'assistance humanitaire envers les réfugiés tibétains (2,5 millions USD voté par la Chambre; crédit prévu par le Sénat mais pas encore assigné),
- des projets d'agriculture organique et de formation professionnelle, avec de nouveaux crédits pour les camps de réfugiés en Inde et au Népal, pour soutenir et revitaliser ces communautés en exil de longue durée (= 2,3 millions USD voté par la Chambre),
-l'éducation avec des programmes d'échanges universitaires et des bourses d'étude (= 1,4 million USD),
- l'assistance en matière de démocratie (= 250 000 USD),le budget du Coordinateur Spécial pour la question du Tibet au sein du Département d'Etat,
- le budget des stations de radio ''Radio Free Asia'' et ''Voice Of America''.
Todd Stein déclarait: « Il faut saluer les Responsables des deux Sous-commissions budgétaires des Affaires étrangères, dont leurs Rapporteurs (Mme Nita Lowey -Républicaine- et le Sénateur Patrick Leahy), ainsi que leurs Membres Eminents (Mme Kay Granger -Républicaine- et le Sénateur Judd Gregg) et les autres Membres de ces Sous-Commissions. Ils démontrent ainsi leur soutien inaltérable à ces projets source d'espoir pour les Tibétains qui s'efforcent d'aboutir à une solution pour le Tibet. »
PS: lorsque – dans les prochaines semaines – le Sénat aura approuvé cette motion en séance plénière, son texte sera alors rapproché de la loi de crédit votée par la Chambre des Représentants. ----------------

dimanche 12 juillet 2009

Tournée des reliques du Bouddha à La Réunion : une vitrine pour les reliques des lamas tibétains

Tournée des reliques du Bouddha et projet Maitreya http://www.maitreyaproject.org/fr/index.html à voir à l'île de La Réunion -Rivière du Mât les hauts les samedi 25 et dimanche 26, l'exposition est ouverte de 10h à 19h.
Dans la vitrine consacrée aux lamas tibétains, on reconnaît sur la photo de droite le Xème Panchen lama décédé en 1989.

Dans son livre : "Nechung, l'oracle du Dalaï lama" , au chapitre : "Au pays du Bouddha ", page 87 , voici comment Thubten Ngodup nous décrit les reliques d'un petit temple de Nadala en Inde :

" Ne partez pas, restez encore un peu, nous dit le vieux moine, avant de sortir de son autel un pot magnifiquement décoré. Ne partez pas avant que je vous aie montré ceci, continua-t-il, en découvrant le pot avec un respect infini, retenant sa respiration. Il s'agit de reliques de notre seigneur le Bouddha Shakyamuni . Regardez !

Nous eûmes des frissons en regardant à l'intérieur du pot doré. De splendides petites perles cristallines étaient joliment disposées, toutes plus éclatantes les unes que les autres. Le vieux moine expliqua qu'à l'origine, il n'y avait qu'une seule perle, mais que miraculeusement, d'autres perles étaient apparues. J'appris alors qu'il arrivait que des reliques se multiplient spontanèment et certaines étaient même appelées "mères" car elles donnaient régulièrement naissance à d'autres reliques semblables à elles-mêmes. Pour nous remercier de l'offrande, pourtant très modeste de mon père, il voulut nous bénir en apposant le pot sur nous ...."

jeudi 9 juillet 2009

Les Tibétains en exil manifestent leur solidarité avec les Ouïghours en révolte.

Dharamsala, 9 juillet 2009 – COMMUNIQUÉ DE PRESSE de 5 des plus importantes ONGs tibétaines en faveur des Ouïghours
traduction proposée par Damien
Cinq des plus importantes organisations non gouvernementales tibétaines expriment leur profonde émotion concernant les événements tragiques survenus au Turkestan Oriental (dénommé ''Xinjiang'' par Pékin).
Nous appelons le Gouvernement chinois à :
- libérer toutes les personnes arrêtées pour avoir participé à ces manifestations pacifiques,
- rétablir les communications internet et le réseau de téléphonie mobile dans la ville d'Urumqi (*),
- accorder aux journalistes un libre accès à la région et sans entraves,
- mettre fin à sa campagne de propagande qui ne peut que susciter de nouvelles violences,
- accepter qu'une mission des Nations Unies procède à une enquête indépendante.
Nous exprimons toute notre solidarité à Mme Rebiya Kadeer et à tous les membres du Congrès Mondial Ouïghour en ces instants tragiques.
Le Pouvoir chinois, comme il l'avait fait envers les manifestations non-violentes qui s'étaient propagées dans l'ensemble du Tibet en 2008, est en train d'appliquer les mêmes méthodes pour '' traiter la situation ''.
Elles se traduisent en particulier par:
- le contrôle étroit de tous les medias étrangers (certains sont d'ailleurs à Urumqi dans le cadre d'une ''visite guidée'' organisée par Pékin),
- la fermeture des accès à internet et au téléphone pour empêcher toute information de sortir de la région,
- le contrôle des opinions émises par ses propres citoyens sur les événements,
- la multiplication des raids de nuit conduisant à l'arrestation d'une multitude de personnes,
- un matraquage médiatique avec la diffusion d'images et de déclarations visant à faire passer les manifestants pour les seuls auteurs des violences, ce qui ne fait qu'envenimer encore plus les tensions inter-ethniques (cf. note 1),
- les accusations sans preuve, imputant le fait d'avoir exprimé des plaintes bien légitimes sur des '' forces extérieures hostiles '' (dans le cas du Turkestan Oriental, sont visés Mme Rebiya Kadeer et le Congrès Mondial Ouïghour ; pour le Tibet, la cible est le Dalaï-lama et ses partisans),
- etc.
« Nous nous faisons l'écho de l'appel urgent de Mme Rebiya Kadeer pour la paix, la justice et l'arrêt de toute violence en exigeant du Gouvernement chinois qu'il mette fin à sa répression brutale des Ouïghours dans l'ensemble du Turkestan Oriental. », déclare Ngawang Woeber (**), porte-parole des cinq ONGs tibétaines.
Ngawang Woeber ajoute: « Avec la tournure prise par les événements, le Président Hu Jintao a dû précipiter son départ du Sommet du G8 pour pouvoir retourner en Chine, pensant sauver la face en évitant les reproches au cours du Meeting. Tenter de sauvegarder ainsi les apparences, de peur de se voir submergé de questions par les medias internationaux, cela montre l'échec total de la politique du Pouvoir chinois appliquée au Turkestan Oriental, de même qu'au Tibet. »
Au Turkestan Oriental et au Tibet, qui subissent tous deux l'occupation chinoise depuis plus d'un demi-siècle, les Ouïghours et les Tibétains n'ont jamais accepté la domination de Pékin et ils continuent à réclamer le respect de leurs libertés et de leurs droits humains fondamentaux. En déniant aux Ouïghours et aux Tibétains le droit de conduire leur vie en toute liberté, les mesures prises par Pékin au Turkestan Oriental et au Tibet ne font que créer toujours plus d'instabilité. Seize mois après l'impressionnante vague de protestations non-violentes qui s'était propagée à travers tout le Plateau tibétain, le Tibet subit toujours un régime de loi martiale de facto.
Encore aujourd'hui, on est toujours sans nouvelles d'au moins un millier de Tibétains disparus au cours du Soulèvement ; plus de 200 Tibétains ont été tués pendant les manifestations ; des milliers de Tibétains furent arrêtés, dont plusieurs centaines ont été jugés et condamnés. Parmi eux, 4 hommes et une femme qui ont été condamnés à mort (***) pour avoir manifesté à Lhassa le 14 mars 2008.
Nous craignons que, à l'image du Tibet, les Autorités chinoises optent pour une escalade de la répression au Turkestan Oriental avec des disparitions, des tortures ou des condamnations à de très lourdes peines, etc.
Comme à l'égard du Tibet, nous appelons la Communauté internationale à faire pression sur le Pouvoir chinois pour qu'il opte sincèrement pour une résolution pacifique de cette situation résultant de plus de 50 ans d'occupation du Turkestan Oriental.
ONGs signataires :
Tibetan Youth Congress
Tibetan Women’s Association
Gu-Chu-Sum Movement for Tibet
National Democratic Party of Tibet
Students for a Free Tibet – India (****)
Note 1:
un Rapport publié récemment par l'Institut Gongmeng de Pékin met en évidence combien la virulente propagande du Gouvernement chinois après les manifestations tibétaines de mars 2008 n'avait fait qu'éloigner encore plus les Chinois des Tibétains.
Avec notamment cette phrase « La sur-propagande autour des ''violences'' du 14 mars 2008 avait pour but de gonfler encore plus ces incidents afin d'accroître les ressentiments inter-ethniques déjà existants...
Sur le long terme, ce type de campagne de propagande va au détriment de l'unité ethnique.
La fascination éprouvée par les Chinois à l'égard de la culture tibétaine s'est transformée en crainte et en haine envers les Tibétains. »
Notes du traducteur:
*: Urumqi est la capitale du Turkestan Oriental.
**: le Vénérable Ngawang Woeber préside l'Association ''Gu-Chu-Sum'' (soutien des anciens prisonniers politiques tibétains).
***: Campagne en cours contre ces peines de mort
****: Campagne de 'Students for a Free Tibet' en faveur des Ouïghours http://actionnetwork.org/campaign/uyghurs
------- Communiqué original en anglais --------------- Exile Tibetans express solidarity with Uyghur uprisingDharamsala, 9 July 2009 - Press Release Five major Tibetan NGOs express its deep concern over the tragic events that are unfolding in East Turkestan (Ch: Xinjiang). We call on the government of China to release those who have been detained for peaceful protest, restore internet and mobile telephone communication to Urumqi, permit unfettered access to journalists, cease its propaganda campaign that is contributing to the violence, and allow the United Nations to conduct an independent investigation. We also send our message of solidarity to Rebiya Kadeer and to members of the World Uyghur Congress at this tragic time. As with the peaceful protests that spread accross Tibet last year, the Chinese Government is following the same approach it used to "manage" the situation there including: - tightly controlling foreign media (some of whom are in Urumqi on a government-organised tour). - shutting down internet and mobile telephone access to prevent information getting out of the region and control what its own citizens are told about events. - conducting night-time raids which have led to the arrests of many hundreds of people. - flooding news broadcasts with images and statements that present protestors solely as violent rioters, thereby inciting ethnic conflict (see note 1). - without proof, blaming the expression of legitimate grievances on "hostile foreign forces" (in East Turkestan's case, Rebiya Kadeer and the World Uyghur Congress; in Tibet's case, the Dalai Lama and his followers). “We echo Rebiya Kadeer's urgent call for peace, justice and the end of all violence and appeal to the Chinese government to end its brutal suppression of Uyghurs throughout East Turkestan”, said Ven. Ngawang Woeber, spokesperson of the five NGOs. “In a successive turn of events, Preisdent Hu Jintao is impelled to skip the G8 summit and head back to China from Pisa airport to safe his face from embarrassment during the G8 summit. This face-saving measure to avoid facing the international media and being swamped with questions, projects utter failure in the policy adopted by Chinese government in East Turkestan and for that matter in Tibet as well.” Despite China's occupation of Tibet and East Turkestan for over half a century, Tibetans and Uygurs have never accepted Chinese rule and continue to advocate for basic freedom and human rights. By denying Tibetans and Uyghurs control over their own lives, the Chinese government's policies in Tibet and East Turkestan are destroying stability, not creating it. Sixteen months after a wave of overwhelmingly peaceful protests began to sweep across the Tibetan plateau, Tibet remains under virtual martial law, with more than 1,000 people still unaccounted for, who were detained during the period of unrest. More than 200 Tibetans have been killed during the protests and hundreds more arrested and sentenced, including four men and one woman sentenced to death for taking part in the protests in Lhasa on 14 March 2008. We fear that, as in Tibet, the Chinese authorities will ascend their crackdown in East Turkestan with lengthy prison sentences, disappearances and beatings. As with Tibet, we call on the international community to press the government of China to work sincerely towards bringing about a peaceful resolution to the 50-year long occupation of East Turkestan. Note 1: A report published by the Gongmeng Institute in Beijing recently pointed out how the Chinese government's virulent propaganda campaign over the Tibetan protests on 14 March 2008 stoked divisions between Chinese and Tibetans. The report said: "The ensuing over-propagandizing of "violence" was used to make the 3.14 incident ever larger, which created certain oppositional ethnic sentiments... Such propaganda actions are in the long run detrimental to ethnic unity. The fascination that Han citizens have expressed toward Tibetan culture changed to fear and hatred of the Tibetan masses."
See http://tibetnetwork.org/chinesevoice Organized by: Tibetan Youth CongressTibetan Women’s Association Gu-Chu-Sum Movement for TibetNational Democratic Party of TibetStudents for a Free Tibet – India

Violentes émeutes au Turkestan Oriental

Violentes émeutes au Turkestan Oriental 156 Morts et plus de 1000 Blessés suite à la repression des forces de l' ordre Chinoises ( Bilan provisoire ) Déclaration de Sa Sainteté le Dalaï Lama : "Je suis profondément attristé et préoccupé par la situation aggravante du Turkestan Oriental ( Xinjiang ), tout particulièrement par la perte tragique de nombreuses vies humaines. J'appelle les autorités chinoises à exercer leur retenue et à gérer la situation dans un esprit de compréhension et avec une vision à long terme. J'offre mes prières à tous ceux qui ont perdu leur vie, leur famille, ainsi qu'à tous ceux qui sont affectés par cette triste situation." Le Dalaï LamaLe 8 juillet 2009 Traduction en français effectuée par le Bureau du Tibet, Paris Representation officielle du Dalai Lama en France .

lundi 6 juillet 2009

6 juillet, depuis le Piton des Neiges, Hommage à Sa Sainteté le Dalaï Lama

Au matin du 6 juillet 2009 , depuis le sommet du Piton des Neiges - "Toit de la Réunion" (à 3070 mètres d'altitude), nous souhaitons une longue vie à Sa Sainteté le Dalaï Lama. En ce jour du 74 ème anniversaire de Sa Sainteté, qui vit exilé depuis 50 ans, une petite équipe d'amis réunionnais du Tibet a gravi le Piton des Neiges pour rendre hommage au combat non-violent du chef spirituel des tibétains, et à son immense contribution à la construction de la Paix dans le monde, à l'harmonie entre les religions, et à la justice sociale.
Un arc en ciel a accompagné notre installation.
Des drapeaux à prières ont été installés, ainsi que le drapeau du Tibet.
...par delà l'Océan indien, des couleurs et des correspondances ...
Présentation du drapeau non officiel de l’île de La Réunion Drapeau officieux proposé par l'Association réunionnaise de vexillologie. En 2003, les Réunionnais ont été invités à proposer un drapeau pour leur île et un drapeau tricolore (créé par M. Guy Pignolet en 1975) a finalement été sélectionné parmi les propositions par une association locale vexillologie, l'Association réunionnaise de vexillologie.
Il représente physiquement le volcan du Piton de la Fournaise sous la forme d'un triangle rouge sur un fond azur tandis que les rayons du soleil divergent à 180 degrés depuis son sommet. L'ensemble symboliserait l'arrivée des populations qui ont convergé vers l'île au cours des siècles pour lui conférer une configuration ethnique exceptionnelle. Non official flag of Reunion Island This flag has been created in 1975 by Mr Guy Pignolet, an engineer, who proposed it as an emblem for Reunion island. Winner in 2003 of a contest organised by the Reunionese Association of Vexillology, it has been selected by this association, and then by the French Association of Vexillology to be freely and publicly spread for becoming the reunionese flag. For this intention, it has to be considered being in Public Domain, but for use restricted to non commercial Réunion representation. It symbolises the strength and the volcano (red triangle), the sky, the ocean and the gentleness (blue background), the sun, the radiance of Réunion and the pluriethnic origins of Réunion's people (yellow rays).